Interview : la nuit de Lolo Zouaï

undefined 2 novembre 2022 undefined 14h35

Sylvain Di Cristo

Ta première fois avec la nuit, tu t’en souviens ?
Je me souviens surtout d’un truc, c’est que quand j’étais petite, le noir me terrifiait et je pensais que si je fermais les yeux, je deviendrais aveugle pour toujours.

Première cuite ?
À 15 ans, cinq de mes potes dormaient à la maison, mes parents n’étaient pas là. On a descendu plus d’un litre de bière avec de la tequila. Personne a bien fini.

Première nuit en club ?
M’en souviens pas. Par contre, j’ai fait faire ma fausse ID à 16 ans. Ça devait être à Nashville, Tennessee… Là où j’ai fini par me la faire confisquer en tout cas.

Quel lieu de nuit te faisait fantasmer quand t’étais jeune ? Ton temple de la nuit ?
Les clubs ne m’ont jamais vraiment fait fantasmer. À San Francisco, au lycée, on trainait dans des parcs ou sur des collines. On prenait le bus qui nous emmenait partout. On allait sur la plage et on faisait des feux de camp. C’était plutôt ça mon délire la nuit.

Aujourd’hui, où sors-tu le plus souvent et pour quelles raisons ?
Ce que j’aime, ce sont les bars de quartier. Trainer là-bas avec de bons potes. Si je vais dans une plus grosse soirée, j’y vais généralement pour la musique, pour réseauter ou me faire des ami.e.s. Aller en club pour me faire voir entourée de célébrités, franchement, je préfère rester chez moi haha.

À quoi ressemble ta nuit parfaite aujourd’hui ?
Un bon dîner avec mes meilleur.e.s ami.e.s ou une nuit à regarder la télé avec mon chat ou mon amoureux.

©Vasso Vu & Furmaan Ahmed©Vasso Vu & Furmaan Ahmed

Ton rapport aux excès la nuit, ton vice à toi, l’alcool, la drogue… ?
Parfois je bois, parfois je fume. Mais en grandissant, j’ai appris à le faire avec modération. La drogue, c’est tellement dangereux, surtout mélangée avec du fentanyl. Si vous lisez ça, faites gaffe, sérieux. Je ne suis pas sûre que ce soit pareil en France, mais aux États-Unis, c’est un énorme problème. Et ça n'en vaut pas le coup.

Qui penses-tu être la nuit ? Te sens-tu différente du jour ?
Je suis plutôt du jour. J’ai toujours dit que je préfèrerais qu’il fasse toujours jour. Même dormir, je prefère le faire au soleil.

L’endroit le plus improbable où tu as fait la fête ?
Dans le métro berlinois.

Tu penses quoi de la nuit parisienne aujourd’hui ?
Là encore, je préfère Paris de jour, la ville est plus mignonne, tu bois du vin en terrasse… Rien de bien ne se passe après 2h du matin !

Ta dernière soirée, c’était quoi et quand ?
C’était la release party de mon album PLAYGIRL, tous mes potes m’ont rejoint dans ce resto à New York, Little Ways, et ça a fini en tournée des bars.