Clubbing : "On n'est pas entendu par les bonnes personnes au gouvernement. Ça fait très peur pour le futur..."

undefined 26 juin 2020 undefined 17h40

Lucas Javelle

Pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas eu de considération pour la fête ? En une demi-douzaine de discours, était-ce trop compliqué d’évoquer ces établissements qui font rayonner la nuit et le tourisme du pays ? Si l’on sait que l’État n’a pas été à l’écoute des organisateurs, promoteurs et acteurs de la nuit, il était temps qu’eux nous racontent leur version de l’histoire, leur ressenti, leurs espoirs et leurs attentes pour la suite… Benjamin Charvet, DA du Badaboum, du Panic Room et Gonzo de Dure Vie, répond à toutes nos questions et dévoile les mystères du confinement.

 

C'est quand la dernière fois que t'as dormi sur tes deux oreilles ?

(Rires) Sur mes deux oreilles ? En vrai, avec le confinement, je pense qu'on a réappris à se reposer et à dormir un peu, on n'avait pas trop le choix en même temps… mais dormir sur mes deux oreilles, impossible, parce qu'on est sur le qui-vive depuis quatre mois maintenant. On ne s'attendait pas à ce qui s'est passé, ca a été assez brutal. On ne peut pas dormir sur nos deux oreilles parce qu'on est constamment dans l'attende de quelque chose ; on ne sait pas comment ça se passe pour le milieu et le futur fait très peur. La fête que ce soit au Badaboum, au Panic Room, pour Dure Vie… on a le même discours partout : on ne nous dit rien. On aimerait bien rouvrir, mais il faut qu'on le fasse dans des conditions qui permettent une économie viable – ce qui est souvent problématique dans la nuit. Là ça fait peur. On croise les doigts pour que le public suive quand on aura le droit de le faire revenir dans les clubs, mais il faut pas que cela traîne trop !

 

Qui a fait chier pour les annulations et qui a été cool ?

De manière générale, sur les annulations je n'ai pas eu trop de soucis. J'ai essayé d'aller récupérer les cachets avancés comme je pouvais, mais c’est pas évident… Par contre, j'ai envie de citer une chose : les agences françaises et les artistes français ont montré une grande solidarité, et ca fait très plaisir. La scène a accepté de rendre l'argent quand on avait fait une grosse avance et que leur situation financière le permettait, d’être souple sur les reports et d’avoir des discutions constructives. Tout le monde a été dans l'entraide, les dates ont facilement été reportées. Ce milieu a montré un certain côté soudé et il en avait besoin, après de manière générale depuis quelques années, tout le monde se parle, ça ne devait pas changer, là, en situation de crise.

 

Rouvrir avec une jauge revue, c’est possible ?

Sur un Badaboum, c’est compliqué à dire. Tout va dépendre de ce qu'on va faire et de comment les artistes vont jouer le jeu. J'ai été checker un peu des tableaux de prod' que je pouvais faire avec une capacité à 50% : si on réduit un peu le staff, que les artistes baissent un peu leurs cachets et les bailleurs leurs loyers, on peut s'en sortir. Mais pour les clubs, la période juillet-août est souvent à perte. Typiquement au Panic Room, c'est un temps où on rame, mais on a tellement envie de bosser que ça vaut le coup, même si on va ramer financièrement parlant. Encore une fois, tout dépend des aides de l'État qui n'arrivent toujours pas, seulement 10% des discothèques ont eu leur prêt... Comment tu expliques ça alors qu’il y a eu tant d'annonces de l’État qui disaient soutenir et comprendre les sociétés en France ? Enfin, pour en revenir au sujet, si jamais les questions sanitaires peuvent rentrer dans l'ordre fin août, ça ferait vraiment plaisir à tout le monde d'avoir une grosse réouverture avec un public en demande. Beaucoup de Français ne vont pas partir à l’étranger donc il vont être chauds – on espère –, et même si on est conscients qu’un open air c’est très tentant, n'oublions pas les clubs qui font vivre nos villes la nuit.

 

« Il faut que les gens soient conscients que si on a des consignes sanitaires, on va les respecter. »

 

Qu'est-ce que tu réponds aux 9 Français sur 10 qui sont inquiets à l'idée de retourner en teuf ?

Je leur réponds que si le Conseil scientifique dit qu'on peut y aller avec certaines mesures, il faut y aller. Il faut que les gens soient conscients que si on a des consignes sanitaires, on va les respecter et qu’on fera attention à leur sécurité avant tout. Les distanciations sociales sont compliquées en club évidement, mais si on nous donne les moyens de mettre en place de la prévention que ce soit dans la communication ou sur place, on y arrivera. Et surtout allez aider les clubs et les organisateurs, les acteurs de la culture... ils en ont vraiment besoin. Il va y avoir plein d'open airs qui vont arriver tout l’été car l’État a l’air plus souple avec ça, mais il ne faudra surtout pas oublier les clubs quand ils pourront rouvrir. On était en train de faire un truc tellement intéressant à Paris, il y a beaucoup d’offre c’est sûr, pas toujours celle qui me plaît je l’avoue, mais il y a aussi énormément de demande. La musique électronique est devenue une tendance et il faut l’accepter, mais ça peut repartir aussi vite que c'est arrivée, et ça serait bien dommage !

 

C'est l'ambiance générale de gêne qui pose problème.

Et elle démarre dès le moment où tu veux dire bonjour. C'est con, mais serrer la main ou faire une bise, c'est inné aux gens. Quand tu rejoins des gens pour boire des coups ou aller en open air ou en free à Vincennes – lol, au début c'est un peu bridé et puis après deux verres dans le nez tu sais comment tout le monde est… C'est pour ça que c'est très touchy pour les clubs et qu'il va falloir faire attention, il va y avoir une "vraie" responsabilité du public. S'il y a des consignes un peu particulières comme ne pas se pécho, il faudra les respecter. Le public va avoir besoin d'être attentif et à l'écoute de ce que les clubs ont à leur dire, aller dans leur sens pour le bien de tout le monde. Au Badaboum, on prône une fête un peu plus libre, mais il y a quand même des consignes et des règles aujourd'hui qu'on doit accepter et respecter – au moins pour une courte période pour relancer l'économie. Pour l'instant, il faut faire attention à ne pas aller n'importe où, que les orgas qui organisent des choses plus ou moins légales fassent attention : une teuf qui se passe mal peut faire trois ou quatre mois de fermeture pour tout le monde derrière car certaines personnes n’hésiterons pas à nous remettre ça sur le dos. Il y en a qui vont se bouffer les doigts si on se tape ça alors qu'un collectif a fait de la merde un week-end – et ça peut arriver vite. Quand je vois ce qu’il s'est passé pour la Fête de la musique, ça fait peur. Je ne remets pas en cause les collectifs qui ont organisé des choses, mais sur l’encadrement et le discours très étrange de notre gouvernement sur cette journée.

 

Lorenzo Lacchesi nous disait : « On ne laissera pas la culture être coupable d'une deuxième vague. »

C'est ça, il faut être capable d'être patient. Il y a une réalité, des gens vraiment dans la merde, il faut essayer de trouver un moyen pour qu'ils retravaillent, comme les techniciens indépendant des clubs qui n'ont plus aucun revenu aujourd'hui, les autoentrepreneurs… Ce n'est pas 1 500€ d'aides qui vont mener quelque part, surtout quand tu vis dans une capitale et que tu vois le coût de la vie. Eux, il faut les aider et ça devient une vraie priorité. Il ne faut surtout pas qu'une teuf de 1 000 personnes contamine toute une ville et que derrière la culture en soit responsable. Donc il faut écouter le Conseil scientifique : s'ils disent qu'on n'ouvre pas les clubs, on n'ouvre pas. Par contre, aidez-nous. Tant qu'on n'ouvre pas, on a bon espoir si l'aide suit derrière. Quand tu vois ce qu'a fait l'Allemagne avec la culture et le montant débloqué, alors que les DJ's là-bas coûtent moins cher, les entrées en club sont moins chères… Il y a moins d'entrée d'argent dans les caisses de l'État par la teuf qu’ici et ils se bougent plus, il faut se réveiller chez nous. Il faut se rappeler aussi que la culture, c'est du tourisme, que ca fait tourner plein d’autres économies... À Amsterdam, ils ont l'ADE Festival, c'est toute une semaine où la ville entière est monopolisée par un évènement, 500 000 personnes et tout le monde est méga chaud, les commerçants, les habitants, les artistes, ma grand mère, tout le monde ! Quand est-ce qu'on comprendra en France qu'il faut fonctionner de cette façon ?

 

« On n'est pas représentés par les bonnes personnes au gouvernement. Pour aller dans le vif du sujet, ça fait très peur pour le futur... »

 

Sur 20, tu mets combien au ministère de la Culture pour cette gestion de crise ?

Joker ? (Rires) Non, en vrai, la position du ministère de la Culture sur nous est assez lunaire. Il y a eu des propos tenus sur des festivals qui pourraient avoir lieu, et en fait ils pensaient à des festivals de quartier… J'étais un peu surpris de la non-connaissance de notre milieu, du manque de reconnaissance de personnes qui ne sont pas du tout impliquées pour nous. Je fais un contraste avec la Mairie de Paris, avec Frédéric Hocquard, Anne Hidalgo, Michel Pilot... qui sont des personnes qui ont vraiment mis un point d'ordre à ça, avec qui tu vas parler le même language quand on parle de fête, de rassemblement, de club, de festival... Tu as aussi Technopol qui se bouge énormément pour la scène et ça fait du bien. Et de l'autre côté, tu as l'État avec qui tu as l'impression de parler latin. Tu as senti à quel point ils n'y connaissaient rien, alors que les Français aiment la fête. Avec la Fête aux Balcons qu’on a organisée avec Dure Vie au début du confinement, on a vu la réaction des médias, des télés… on a senti que c'était un sujet qui intéressait vraiment tous les Français. On n'est pas représentés par les bonnes personnes au gouvernement je pense. Pour aller dans le vif du sujet, ça fait très peur pour le futur, tu te dis qu’ils n’en ont rien à foutre de nous, on est vraiment des pestiférés pour eux. Reprenons le propos de Riester : le festival de quartier à 50 personnes, c'est extraordinaire. Et le comportement qu'ils ont eu vis-à-vis de la musique – et je parle de tout le monde, artistes, orgas, techniciens –, la restauration et le cinéma, les interventions étaient lunaires. On a été oublié, comme si on n'existait pas. Qui on est pour vous ? Qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on vous intéresse ?

 

On parlait d'un tiers de fermetures pendant le confinement, quelle en est la réalité aujourd'hui ?

Sur les clubs, je n'ai pas eu trop d'écho. Sur la fermeture de Dehors Brut, on sait tous que ça ne vient pas que de ça, c’est triste d’ailleurs car ils ont probablement inspiré toute une génération, et quand tu apprends que finalement en interne, ça ne match pas aussi bien qu’on pourrait le croire, c’est triste. Par contre – pour revenir sur la question –, tout le monde attend les aides encore une fois. Si elles arrivent, tout le monde devrait s'en sortir, mais si elles n'arrivent pas… Oui, un tiers devrait fermer. Pour les bars, tout dépend de si tu as une terrasse ou pas. (Rires) Pour avoir des amis qui travaillent dedans, je te le confirme, tous ceux qui ont des affaires de moins de six mois ne rouvriront pas derrière, du moins c’est ce qu’ils pensent. Tout va dépendre aussi des bailleurs et si l'État aide sur les loyers. Il y a un côté humain qui devrait rentrer en compte, j'espère ! Les gros groupes qui louent en bail, réfléchissez un peu. Ça leur ferait même une meilleure com' derrière à ces gens-là, d'avoir aidé des petits indépendants. Mais on va quand même vivre une vraie crise économique qui va se ressentir même après les vacances d'été. Il ne faut pas oublier que les gens ont économisé, mais qu'on a gagné beaucoup moins d'argent, il va y avoir les vacances d'été où tout le monde va cramer son fric car on en a besoin, faut pas croire que les gens ont été en vacances pendant 2 mois car ils bossaient de chez eux ou qu’ils étaient au chômage partiel… En septembre, plus personne n'a rien. J'ai très peur de ça sur l'économie générale à la rentrée, octobre, novembre…

 

« Il doit y avoir aussi un vrai respect dans la fête de demain sur les communautés, sur le respect humain. »

 

À quoi devra ressembler la fête de demain ?

Je pense qu'il va falloir réfléchir à des concepts différents. Ce qui va être primordial, c'est penser à la scène locale qui est en souffrance en ce moment. Il y a énormément d'artistes français qui n'ont pas pu toucher d'argent. Il y a une réalité dans ce milieu-là qui est que tout le monde n'est pas dans les normes et dans les lois, parce que le système ne le permet pas vraiment. Un artiste faisant parti d’une agence, avec un suivi, une équipe derrière... là c’est logique, mais quand tu démarres, que tu veux penser musique et vivre musique, tous ces détails administratifs ne sont pas évidents, donc je comprends que pour certains ça soit un peu la galère. Il faut mettre en avant des jeunes locaux, tout en mêlant un peu avec l'international, parce que tu ne peux pas annuler tout le monde en disant du jour au lendemain : je ne vais faire que du local. Il doit y avoir aussi un vrai respect dans la fête de demain sur les communautés, sur le respect humain. Un vrai travail à jouer sur la parité hommes-femmes – un débat que j'aime beaucoup avoir ces derniers temps. J'aime beaucoup le travail que fait Marion (PWFM, ndlr), c'est très grande gueule, mais il en faut dans ce milieu-là. Elle se rendait elle-même compte sur ses chiffres qu'elle faisait jouer moins de nanas, mais parce qu'il y a moins d'artistes et c'est un fait. Tu ne peux pas encore avoir le 50-50, mais c'est très bien que les gens y travaillent. Après, quand tu fais des plus gros events – mensuels par exemple – c’est plus possible. Quand je vois le travail remarquable que font Anne-Clair et Mathilda (Possession, ndlr) là-dessus, ça donne espoir. Le beau boulot qu'elles réussissent à réaliser sur ce plan-là, mais aussi sur l’énergie que leurs teufs dégagent, c’est assez incroyable. Nous, au Badaboum, sur les mois d'octobre et novembre, on a réussi ceette parité. On va avoir sur ces deux mois les artistes : Sugar Free, Lena Wilikens, Chloé, Vera, Andy 4000, Maxye, HAAI, Tama Sumo, Lakuti et d’autres artistes locales.

La fête de demain, c'est ça : le respect des communautés, le respect de la parité, une vraie répression sur ceux qui viennent toucher et frotter en soirée… On ne veut plus des mecs un peu louches, ivres morts dans leur coin, qui viennent se coller et qui ne se rendent compte de rien quand on intervient. Le mec est là à se dire : « Mais ça va putain, je lui touchais juste le cul. » Mais quoi ?! Mais de quoi tu parles ?! C’est impossible d’entendre ça aujourd’hui. Et puis bien sûr l'écologie, même si c'est difficile d'être exemplaire, c’est extrêmement important.

 

Du côté de Dure Vie, Badaboum, Panic Room... ça va se passer comment la suite ?

Alors le Panic Room rouvre en format nuit dès ce vendredi, de 23h à 5h pendant tout le mois de juillet avant de prendre congé en août comme chaque année. Pour le Badaboum, c’est un peu compliqué car on attend des nouvelles claires sur les ouvertures, mais voilà la programmation de la fin d’année si elle peut se dérouler comme prévu : Ben UFO, Esa b2b Kamma b2b Masalo, Kerri Chandler, Dimitri From Paris, Vera, Legowelt, Carista, Pedro Winter aka Busy P, Adryiano, Andy 4000, Detroit Swindle, Bellaire, Chez Damier, Cinthie, Janeret b2b Varhat, Jeremy Underground, Zip, Damiano Von Erckert, Mira, Todd Edward special set, Marcel Vogel, ODEN, Fatzo, Red Greg, HAAI, Stimming (live), Lazare Hoche, Brawther, Tornado Wallace, DJ Boring, Traumer, Mr Scruff, Roza Terenzi, Manaré, Hugo LX, Tama Sumo b2b Lakuti, Pangaea, Chris Stussy, Lena Wilikens, G'Boi & Jean-Mi, DJ Nobu, Maxye, Fairmont, Azaar, Chloé, Massimiliano Pagliara, Daniel Weil, Vitess, Make It Deep, Dusty Fingers, Aurore 404, Mike Servito, House Of Underground, Bashed Groove, Happiness Therapy...

Et pour Dure Vie, écoute, on est en train de prévoir des choses pour cet été, mais on attend d’avoir des consignes sûres pour activer la chose. En tout cas les DISCO DISCO reprennent dès octobre avec 3 dates : 17 octobre, 21 novembre et 18 décembre, et nous organisons notre festival avec les collègues de Pedro Booking aux Magasins Généraux les 11-12 décembre si tout va bien, avec une programmation très coquine.

 

Qui Embrouille Qui, Dehors Brut… le confinement a délié les langues ?

Le confinement a plus ou moins déliés les langues, parce que Dehors Brut on va apprendre des trucs dans les semaines à venir, il y a juste à lire certains statuts des membres de leurs staff (Brice, Pete, Jean Flute etc…) pour comprendre que tout ça n’est pas clair et qu’ils sont eux même tristes et choqués par cette fermeture et les non-dits chez eux. Pour les connaître, c’est vraiment une équipe chan-mé, et c’est dommage que ça se termine comme ça. Je ne suis pas quelqu'un qui doit en parler, pour ne pas te mentir car je ne bosse pas chez eux, mais il y a des choses qui doivent sortir et des choses qui ne doivent plus exister dans notre milieu. Il faut que ça soit droit, et ceux qui ne respectent pas les règles disparaissent. Que les gens qui mènent ces projets soient passionnés, impliqués, qui s'y connaissent. Je cite cette exemple-là car il est d’actualité, mais c'est aussi général et des histoires y  en a partout. En tout cas, l'affaire Dehors Brut mérite de sortir, et on leur donne tout notre soutien pour leur prochain lieu qui arrivera vite, je l'espère. C'est dommage tout ça, parce qu'en plus on les aime beaucoup chez Dure Vie. 

Pour le sujet Qui Embrouille Qui, j'aime énormément ce qu'ils font même si on se connait peu, je suis de loin et de près, je trouve que c'est un beau festival et un beau collectif et tout ce qui va avec : faire jouer que des locaux et remplir un week-end complet au mois d’août... désolé, mais respect. Après, comment l'histoire est sortie… j'ai trouvé ça assez inattendu. Je suis allé me renseigner derrière et je comprends mieux pourquoi ça a été fait, le pourquoi du comment. Il s'est passé des choses qui sont ultra graves et c'est bien d'aller mettre ça sur le devant de la scène. QEQ ont de très belles valeurs qui vont dans le sens de ce qu'ils ont fait et il faut des gens comme ça, ça a dû déplaire à plein de gens – on l'a vu dans les commentaires –, mais ils ont porté leurs idées jusqu’au bout, ça va en inspirer plus d’un ou d’une par la suite j’en suis sûr.