Les mesures de confinement dans le monde entier vont bientôt empêcher la fabrication des préservatifs. De nombreuses usines de production et de distribution sont en effet à l'arrêt, ce qui alarme fortement l’ONU. En cause : les fermetures des frontières qui perturbent fortement le transport des livraisons dans plusieurs pays et régions, ainsi que le nombre de fournisseurs qui a fortement baissé.
L’agence des Nations Unies chargée de la santé sexuelle et reproductive (NUFPA) a tiré la sonnette d’alarme après avoir annoncé qu’elle ne réceptionnait que 50 à 60 % de ses livraisons habituelles de préservatifs. Leur porte-parole s’est exprimé à ce sujet : « Une pénurie de préservatifs, ou de n'importe quel contraceptif, pourrait déboucher sur une hausse des grossesses non désirées, avec des conséquences désastreuses pour la santé et le bien-être d'adolescentes, de femmes et de leurs partenaires et familles ». Sans compter la prolifération des maladies sexuellement transmissibles, notamment le VIH.
Un problème d’autant plus grave que la demande de préservatifs est en forte hausse ; depuis le début du confinement, les commandes du géant malaisien Karex ont énormément augmenté, selon Le Parisien. Toujours selon cette source, Karex s'attend à une baisse de production de 200 millions de préservatifs par rapport à la normale, durant toute la période de crise sanitaire. Résultat ? « Le monde va sans aucun doute faire face à une pénurie de préservatifs. C'est une inquiétude majeure, puisque les préservatifs sont un article sanitaire de première nécessité », a expliqué le directeur de Karex à l’AFP.
La Chine entre en action
Face à cette pénurie grandissante, la Chine entre en action ; alors que la production en Chine a été interrompue pendant un moment, le pays a relancé son activité. HBM Protections, qui fabrique plus d'un milliard de préservatifs par an, a affirmé que son niveau de production était déjà revenu à la normale et a même annoncé qu'il triplerait ses capacités de fabrication d'ici la fin de l’année.
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