« Suite aux mesures de confinement mises en place par le gouvernement pour contrer la propagation du Covid-19, nos événements initialement prévus dans les semaines ne seront pas maintenus. C'est une situation exceptionnelle, universelle, inédite et complexe, pour nous et l'ensemble des artistes, de leurs équipes, des clubs, festivals et organisateurs » expliquent avec beaucoup d’amertume Mathilda et Anne-Claire, toutes deux fondatrices de Possession. Le paysage culturel et festif français fait en effet face à une situation extrêmement inquiétante, subissant lui aussi la mise à l’écart et le confinement.
« Profitons-en pour créer, produire, partager… »
Par chance, les acteurs du monde de la nuit sont plein de ressources, prêts à défendre la culture underground coûte que coûte ; C’est ce qu’ont prouvé hier Dure Vie ainsi que l’équipe de Quartier Libre avec leur projet d’une fête à nos fenêtres ce vendredi. Possession propose une autre alternative à travers l’expression de son hashtag #UNITEDRAVERS ; « la culture, les idées et la création que nous défendons, à vos côtés, ont intrinsèquement cette singularité unique de rassembler, d’unir, au-delà des restrictions, des différences et des interdits (…) Soyons acteurs et solidaires, surtout dans cette période de repli. Profitons-en pour créer, produire, partager… ».
Le collectif nous donne ainsi rendez-vous tous les jours à 12h30 sur sa page soundcloud pour nous faire danser chez nous. « Grâce à l’implication des artistes que nous aimons et soutenons tant, nous mettons en place une série de podcasts quotidiens pour que chaque jour, la musique vive plus fort et nous permette de continuer à danser, à célébrer et à aimer la vie, en toute sécurité ». Hier, les festivités ont ainsi été entamées avec un podcast du co-fondateur de Carcères Records Brulēe, également résident de La Quarantaine. Il est suivi aujourd'hui par DJ Tool, puischaque jour par d’autres grands artistes tels que Perc, Trym, Tommy Four Seven, ØTTA, Bas Moy, Antigone...
De l'importance d'exprimer notre solidarité et de soutenir la culture
Il nous semble aussi qu’il s’agirait d’une belle façon de soutenir la culture de la fête et de l’underground, aujourd’hui mise en péril plus que jamais ; en France, tous les clubs ont jusqu’à nouvel ordre fermé leurs portes, des festivals et des warehouse ont massivement été annulés et les conséquences économiques seront très difficiles à surmonter. Les acteurs du monde de la nuit et nous-même nous inquiétons grandement de voir le monde de la culture muer en secteur sinistré. Exprimer notre amour de la musique ainsi que notre solidarité est plus que jamais nécéssaire.