« Les enfants de la nuit » décrits dans un documentaire rempli de sincérité

undefined 5 juillet 2021 undefined 15h35

Guillaume Monnier

Loin de l’image dégradante et bourrée de stéréotypes dont souffre les free partys et les teufeurs, c’est tout en simplicité que Kerrian Julienne laisse entrevoir (il ne faudrait pas en dévoiler tous les secrets non plus…) le déroulement d’une rave dans un documentaire long de 12 minutes intitulés « Les enfants de la nuit ».

C’est à Chaunay dans le département de la Vienne, en mars 2020, que prend place l’évènement retracé dans le documentaire. Étape par étape comme un livre et ses chapitres, le court-métrage décrit la soirée sans commentaires ni voix off de la part du réalisateur. L’intérêt mais aussi la difficulté de cette production demeure donc dans son montage et sa qualité de tournage, toujours à l’épaule qui laisse place à l’interprétation et l’appropriation du film par qui veut. Spontanéité et émotions sont les maîtres mots des premières secondes jusqu’aux dernières, ajouter à cela des sons soigneusement choisis et ça y est on a envie de se lancer dans cette formidable aventure qu’est la quête de la rave prohibée…

Publié le 1er juillet, le documentaire résonnait particulièrement dans la tête des teufeurs au vu des récents évènements passés à Redon et la répression permanente des pouvoirs publics. À la fois libérateur, fédérateur et authentique, le documentaire de Kerrian Julienne souhaite faire passer un message et « mettre en lumière un espace de liberté, d’inclusion et d’échange, tout en restant direct en ne dissimulant aucunement les faces jugées sensibles de ces évènements », comme le réalisateur l’explique à Tsugi après la publication de son documentaire sur la plateforme vidéo, Viméo.

Si vous y pensiez sans jamais oser, « Les enfants de la nuit » va finir de vous convaincre de vous rendre au moins une fois à ces fêtes libres hors du temps et qu’on souhaite infini dans le temps.