6000 m2 d'une ex-usine transformés en temple de la house et de la techno

La péniche festive Le Mazette lance son nouveau format de teuf XXL de jour et de nuit 

Chaque "Mercredi Soir" une teuf house à Virage

<p>Et que ce fut long et &eacute;puisant de vanit&eacute;, tout un flan sur-esth&eacute;tis&eacute; pour finalement ne pas dire grand-chose. Le sujet est majeur (l&rsquo;emprise amoureuse toxique et destructrice), sa mise en ab&icirc;me &agrave; la m&eacute;taphore juv&eacute;nile ne convainc franchement pas. Apr&egrave;s un sursaut qualitatif (dans la premi&egrave;re heure tr&egrave;s r&eacute;ussie de <em>Pauvres Cr&eacute;atures</em>), Lanthimos rechute, et s&rsquo;enfonce m&ecirc;me encore plus loin dans la m&eacute;diocrit&eacute; pr&eacute;tentieuse qu'avec <em>Mise &agrave; mort du cerf sacr&eacute;</em> d&eacute;j&agrave; en s&eacute;lection officielle cannoise en 2017. <em>Kinds of Kindness</em> suit cette route, dans une recherche co&ucirc;te que co&ucirc;te de la provocation, de l&rsquo;image choc, de l&rsquo;instant qui va cr&eacute;er le haut le c&oelig;ur, o&ugrave; les yeux vont chercher &agrave; fuir (ici un pied contre une porte, un doigt coup&eacute;, un foie humain au sol), tout est gratuit, sadique, un for&ccedil;age de l&rsquo;&eacute;moi, comme un enfant recherche l&rsquo;attention de ses parents, un appel au secours caract&eacute;ristique d&rsquo;un homme &agrave; l&rsquo;ego sus ou surdimensionn&eacute;, au choix du psychanalyste. Emma Stone est bien entendu sous-exploit&eacute;e, et il est vrai que le laps de temps si court avec <em>Pauvres Cr&eacute;atures</em> et sa performance miraculeuse pousse malheureusement &agrave; une comparaison qui la dessert, Jesse Plemons est comme &agrave; son habitude extraordinaire, et sort la t&ecirc;te du naufrage. On voit clairement l&rsquo;intention de Lanthimos de nous parler de cette emprise toxique, de l&rsquo;amour dysfonctionnel qui finit par ali&eacute;ner les corps et les t&ecirc;tes, isoler, cr&eacute;er le manque, et sa qu&ecirc;te maladive de le combler. Mais fallait-il forc&eacute;ment passer par cette redondance de violence absurde&nbsp;? L&agrave; o&ugrave; il est encore le plus int&eacute;ressant, c&rsquo;est lorsqu&rsquo;il immisce un peu de fantastique dans ses contes modernes (pour sch&eacute;matiser, une vie apr&egrave;s la mort). Mais trop peu pour convaincre tant les lacunes sont r&eacute;dhibitoires.</p>
<p><img src="https://uploads.lebonbon.fr/source/2024/louis/c5aa4b7b84ee3a21b768134d5d4eeacb.jpeg" alt="" width="800" height="534" /></p>
<p>J&rsquo;ai p&eacute;t&eacute; le 100 m&egrave;tres en 10 secondes pour rejoindre la Quinzaine des cin&eacute;astes, et arriver&nbsp;juste &agrave; temps pour le tr&egrave;s attendu nouveau film de Patricia Mazuy <em>La Prisonni&egrave;re de Bordeaux</em>. Moins impactant que son pr&eacute;c&eacute;dent long m&eacute;trage <em>Bowling Saturne</em>, Mazuy r&eacute;ussit &agrave; d&eacute;passer le mastodonte que repr&eacute;sente le duo Isabelle Hupper/Hafsia Herzi pour offrir un magnifique double portrait miroir de deux femmes aux origines diam&eacute;tralement oppos&eacute;es (une bourgeoise danseuse et femme de m&eacute;decin, une ouvri&egrave;re d&rsquo;une cit&eacute; &agrave; Narbonne) mais li&eacute;es par un destin commun. En effet, elles sont toutes les deux "co-d&eacute;tenues", des femmes d&rsquo;hommes emprisonn&eacute;s &agrave; Bordeaux. Toutes les deux tentent de se reconstruire seules, pas vraiment c&eacute;libataires, pas vraiment en couple, un interstice flout&eacute; entre la peur d&rsquo;avancer seule, mais aussi un d&eacute;sir de tourner la page. Mazuy ne cesse &agrave; la fois d&rsquo;appuyer sur leurs diff&eacute;rences sociales (une tr&egrave;s forte sc&egrave;ne lorsque Alma le personnage de Huppert invite des amis chez elle qui confondent Mina le personnage de Herzi avec la nouvelle femme de m&eacute;nage), leurs diff&eacute;rences de ton (une Alma l&eacute;g&egrave;re, ironique et d&eacute;tach&eacute;e face &agrave; une Mina s&eacute;rieuse et responsable), mais leurs visages expriment la m&ecirc;me souffrance silencieuse, leurs corps se r&eacute;pondent par une superbe embrassade qui ne sait jamais r&eacute;ellement o&ugrave; se situer, entre l&rsquo;amiti&eacute;, l&rsquo;amour passager, une simple &eacute;paule consolatrice, jusqu&rsquo;au malaise parfois lorsque les diff&eacute;rences se font trop frontales. Mais comme le dit tr&egrave;s bien Alma en fin de film, cette rencontre est un &laquo;&nbsp;<em>&eacute;v&eacute;nement</em>&nbsp;&raquo;, et c&rsquo;est de leur interaction passag&egrave;re que na&icirc;tra la bascule d&eacute;cisive de leurs vies vers la voie de l&rsquo;&eacute;mancipation. La mise en sc&egrave;ne de Mazuy arrive donc par un petit miracle &agrave; se d&eacute;tacher de la puissance de ses actrices pour offrir un film vrai, sinc&egrave;re, d&rsquo;une pudeur lib&eacute;ratrice apr&egrave;s le pav&eacute; dans la mare de Lanthimos quelques heures auparavant.</p>
<p><img src="https://uploads.lebonbon.fr/source/2024/louis/0643fef7d22e34e2c9270bb9f2a97c2d.jpeg" alt="" width="800" height="336" /></p>
<p>&Agrave; peine le temps d&rsquo;avaler des sushis vraiment immondes, qu&rsquo;il est d&eacute;j&agrave; l&rsquo;heure de s&rsquo;attaquer &agrave; une autre immense attente, le nouveau film de Paul Schrader <em>Oh Canada</em>. Et que ce fut grand. Leonard Fife (interpr&eacute;t&eacute; par Richard Gere) est un cin&eacute;aste en fin de vie, r&eacute;volutionnaire et contestataire, il est une figure embl&eacute;matique canadienne. Un duo de cin&eacute;astes d&eacute;barque &agrave; son domicile pour ses ultimes confessions face cam&eacute;ra. Et tout bascule lorsque Fife d&eacute;cide de livrer des v&eacute;rit&eacute;s tues depuis toujours, des r&eacute;v&eacute;lations fracassantes mettant &agrave; mal sa propre femme qui pensait tout conna&icirc;tre du pass&eacute; de son mari. L&agrave; o&ugrave; Schrader est immense, c&rsquo;est que le brouillard &eacute;pais qui &eacute;tourdit Fife (atteint d&rsquo;un cancer en phase terminale) nous est &eacute;galement impos&eacute; &agrave; nous spectateurs qui devons faire face et naviguer &agrave; travers le temps, les noms changeants, les acteurs tant&ocirc;t jeunes jouant un r&ocirc;le futur, tant&ocirc;t vieux jouant un r&ocirc;le pass&eacute;, les corps et les visages s&rsquo;intervertissent, et le jeu de piste semble difficile &agrave; solutionner. Jusqu&rsquo;&agrave; se laisser perdre dans ce labyrinthique t&eacute;moignage qui explose d&rsquo;une &eacute;motion juste et retenue&nbsp;: car les derniers mots qui sortent de la bouche de Fife sont ceux qui guideront d&eacute;finitivement ses pas dans l&rsquo;au-del&agrave;, et marqueront &agrave; jamais les souvenirs ind&eacute;l&eacute;biles qu&rsquo;il laissera derri&egrave;re lui, un homme qui est fatigu&eacute; de jouer, de mentir, et surtout, d&rsquo;aimer. Car sa vraie r&eacute;ussite n&rsquo;est pas dans sa famille (il a rejet&eacute; son unique enfant, tout comme sa femme qu&rsquo;il trompait), mais bien dans sa libert&eacute; de vivre, et de choisir&nbsp;: celle de rallier le Canada et d&rsquo;abandonner sa patrie am&eacute;ricaine (r&eacute;form&eacute; pour la guerre au Vietnam).</p>
<p><img src="https://uploads.lebonbon.fr/source/2024/louis/f7ecc2437cb78c1fc08545d5c2e2e950.jpeg" alt="" width="800" height="422" /></p>
<p>On termine la soir&eacute;e avec un &eacute;v&eacute;nement et l&rsquo;essai exp&eacute;rimental de 40 minutes du g&eacute;nial Leos Carax <em>C&rsquo;est pas moi</em>. Film exp&eacute;rimental et visuellement introspectif, le film est une bouff&eacute;e d&rsquo;exp&eacute;riences, de d&eacute;lires visuels, tr&egrave;s godardien (&agrave; l&rsquo;image du <em>Livre d&rsquo;images</em>) &agrave; apposer les mots sur les formes, installer la typographie au milieu de l&rsquo;importance, dessiner ses songes, ses cauchemars et ses luttes futures sur une bobine ind&eacute;l&eacute;bile. Voil&agrave; la beaut&eacute; de cet essai de Carax : la libert&eacute; d&rsquo;&ecirc;tre un artiste sans tabou ni secret, assumer son ind&eacute;pendance et le crier haut et fort. Merveilleux moment de communion.</p>
<p><img src="https://uploads.lebonbon.fr/source/2024/louis/d5aef4dfcffe07a913518b5e3956b91a.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" alt="" width="800" height="450" /></p>
<p>On enchaine avec une r&eacute;sa&rsquo; &agrave; une soir&eacute;e Campari. Sauf que. Comme d&rsquo;hab'. La liste ne marche, notre nom est introuvable et on se fait foutre dehors. Alors on va boire des pintes fra&icirc;ches jusqu&rsquo;&agrave; p&eacute;n&eacute;trer dans l&rsquo;enceinte des rois, le Silencio. Et l&agrave; tout s&rsquo;ouvre&nbsp;: la danse endiabl&eacute;e, la canette de bi&egrave;re qui suinte, les corps contre corps, et le mouvement au centre de cette magnifique escapade nocturne. La t&ecirc;te joue les toupies, posons le pied au sol. Rentrons, et essayons de dormir sans vomir. <em>Buena notte</em>, et &agrave; demain.</p>

Chronique cannoise #3 : Vanité, Prisonnière, Fuite et Introspection

Et si ce week-end on partait découvrir un nouvel horizon, sans aller plus loin que dans le 20e ?

<p>Et si ce week-end on partait d&eacute;couvrir un nouvel horizon, sans aller plus loin que dans le 20e&nbsp;? Il suffira juste de se rendre &agrave; la Bellevilloise, o&ugrave; une nouvelle &eacute;dition de la Beirut Electro Parade nous attend pour d&eacute;couvrir toute une soir&eacute;e de concerts live et DJ sets issus du monde oriental. Au programme&nbsp;: un duo d'&eacute;lectro-rock des plus hypnotisants, des perturbation sonores &agrave; l'image du monde industriel de Beyrouth et la s&eacute;lection pointue des r&eacute;sidents de la soir&eacute;e. Un voyage au c&oelig;ur du Liban &eacute;vitant toutes les tensions et pr&ocirc;nant une libert&eacute; culturelle pure. C'est beau, on pleurerait de bonheur.</p>
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<p style="color: #c9c8cd; font-family: Arial,sans-serif; font-size: 14px; line-height: 17px; margin-bottom: 0; margin-top: 8px; overflow: hidden; padding: 8px 0 7px; text-align: center; text-overflow: ellipsis; white-space: nowrap;"><a href="https://www.instagram.com/p/BwElH6aAio-/?utm_source=ig_embed&amp;utm_campaign=loading" style="color: #c9c8cd; font-family: Arial,sans-serif; font-size: 14px; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 17px; text-decoration: none;" target="_blank">Une publication partag&eacute;e par Beirut Electro Parade (@beirutelectroparade)</a> le <time style="font-family: Arial,sans-serif; font-size: 14px; line-height: 17px;" datetime="2019-04-10T10:24:44+00:00">10 Avril 2019 &agrave; 3&nbsp;:24 PDT</time></p>
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<p><strong>Beirut Electro Parade<br />La Bellevilloise &ndash; 20e<br />Vendredi 24 octobre de 22h &agrave; 6h<br /><a href="https://www.facebook.com/events/2388123431427396/" target="_blank">Event Facebook</a><br /><a href="https://web.digitick.com/beirut-electro-parade-soiree-la-bellevilloise-paris-25-octobre-2019-css5-labellevilloise-pg101-ri6471955.html" target="_blank">Lien billetterie</a><br /></strong></p>

Beirut Electro Parade

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