Le festival Nyokobop dédié aux genres musicaux underground étrangers revient pour 5 dates

undefined 2 octobre 2023 undefined 14h44

Guillaume Monnier

Contre un prisme ultra-occidentalisé de la musique et contre ce terme aussi fourre-tout que réducteur de "musiques du monde", qu'il est agréable de se rendre à des festivals et évènements connaisseurs et pointus sur les genres musicaux qu'on n'a pas l'habitude d'entendre derrière nos frontières européennes. Dans un paysage musical cloisonné, où les artistes des musiques underground issus d'autres continents peinent à s'exporter, le festival Nyokobop se présente comme un eldorado à Paris. 


Des nuits de club

Une aubaine autant pour elleux que pour nous, public. On a hâte de danser lors des soirées club de La Station – Gare des Mines et de La Machine du Moulin Rouge... Cette première, le 18 novembre, sera dédiée aux rythmes techno et acid, avec le duo ouïghour None Sounds, et aux sonorités entre musiques électroniques et traditionnelles polyrythmiques du continent africain. Ainsi les Ougandais du groupe Nihiloxica et ANTI-MASS, collectif créateur de la série d'évènements nés à Kampala (Ouganda), porteront fièrement ces ambiances hybrides. Toujours le 17 novembre, La Machine du Moulin Rouge passera à l'heure latine avec une programmation sulfureuse oscillant entre reggaeton, trap et neo perreo, forte de l'artiste argentine Ms Nina, de la proche des producteurs stars d'Atlanta 808 Mafia La Zowi ainsi que de l'un des collectifs références des genres latins à Paname, JetLag Gang.


Côté live, des voyages aux quatre coins du monde en perspective

L'épopée musicale du mardi 14 novembre débutera avec du r'n'b et de la trap made in Bruxelles avec l'artiste Sadandsolo, Parisien récemment installé de l'autre côté de la frontière, mais aussi avec Yendry dont on pourra admirer l'entièreté du talent cette année, avec la parution de son tout premier album prévue pour 2023. La seconde date sera quant à elle une invitation au voyage vers le Nigéria et les talentueux artistes artisans de l'afrobeats Nonso Amadi et Lady Donli.

Enfin la soirée de lives du jeudi 16 novembre sera une invitation au voyage pour l'Orient et le Maghreb avec une curation de la plateforme musicale spécialisée dans les talents émergents des régions allant de l'Asie du sud-ouest à Afrique du Nord, Mahalla. Ainsi on retrouvera la DJ-productrice égyptienne El Kontessa, experte des polyrythmies casse-têtes et des mélodies synthé jouissives fortement influencées par les bangers mahraganat, bande son de la révolution égyptienne. À ses côtés, il y aura l'artiste tunisienne KOAST, toujours sur un fil entre rap chanté, soul et bangers trap, ainsi que sa compatriote Badiâa Bouhrizi à la voix aussi puissante que douce, défenseuse du fusha (arabe littéraire) dans ses textes et notamment son bijou de projet KarhuMusiqa.


Le programme en résumé :

14 novembre à la Gaîté Lyrique : Yendry + SadandSolo

15 novembre à Petit Bain : Nonso Amadi + Lady Donli

16 novembre au Hasard Ludique : El Kontessa + KOAST + Badiâa Bouhrizi

17 novembre à La Machine du Moulin Rouge : Ms Nina + La Zowi + JetLag Gang

18 novembre à La Station – Gare des Mines : None Sounds + Nihiloxica + ANTI-MASS

Où ça ? 
Dans 5 salles et clubs majeurs de la scène underground et musicale parisienne.  

Pour qui ? 
Pour tous·tes les fans de musique, les curieux·ses, celleux qui veulent connaître les tendances dans l'underground mondial...

Avec qui ?
Avec des artistes déniché·es avec beaucoup de soin pour le festival et qui viennent des quatre coins du globe.

Pour faire quoi ?
Célébrer la pluralité de la musique mondiale, effacer les frontières barbares entre les continents et questionner notre rapport au terme insupportable de "musiques du monde".

Ok, c'est quand ? 
C'est du 14 au 18 novembre, pour 5 dates. 

Encore des questions ? C'est par ici.