NYOKOBOP : le festival qui représente la teuf des quatre coins du monde

undefined undefined 8 octobre 2024 undefined 12h05

Guillaume Monnier

NYOKOBOP s'est lancé en réaction au terme fourre-tout (voire essentialiste) de "musiques du monde". Et contre l'imprécision permanente des médias et auditeur·rices pour parler de ces mouvements musicaux divers et variés, le festival revêt un aspect militant bien assumé. À nos yeux, il est d'abord un excellent festival de musique à la programmation toujours à la pointe de ce que les scènes underground et contemporaines de chaque pays ont à apporter. 


La musique contemporaine à l'honneur

Cette année, on met le cap vers les scènes hip-hop et r'n'b teintées d'afrobeats de Côte d'Ivoire et du Ghana, avec respectivement Mosty et Moliy de passage à Petit Bain le mercredi 20 novembre. Cette soirée d'ouverture sera suivie d'une nuit de clubbing le vendredi 22 à La Machine du Moulin Rouge : "Perreo Pal'Mundo". Élaborée en collab' avec le média Jetlag, cette soirée portera haut et fort les sonorités du reggaeton et de son petit frère le perreo.

Le lendemain, on reprend son souffle à La Gaîté Lyrique avec les concerts de la Grecque Marina Satti et de La Valentina (Colombie). Ici encore, on ressent toute l'ambition de faire découvrir des genres trop peu représentés dans nos salles de l'Hexagone. Marina Satti propose une musique à la jonction de ses influences grecques, arabes et balkaniques mêlées à de la pop, tandis que La Valentina est l'artiste à suivre avec ses derniers projets mêlant hip-hop, salsa ou encore reggaeton. 

Le jeudi 28 novembre, on est de retour dans la maison-mère, Le Hasard Ludique. Le lieu culturel reçoit une soirée de concerts où les musiques algériennes comme le raï ou le chaâbi se mettront au service de l'électro de Sami Galbi et Tamada. Le Kenyan Kabeaushé, qu'on a adoré aux Trans Musicales de Rennes en 2023, complète cette superbe affiche. Le lendemain, on retourne en Amérique latine avec les flèches montantes de la pop-reggaeton Girl Ultra et Simona, en live au Badaboum.


Un closing avec la crème de l'underground mondial
 

Le bouquet final se déroule le samedi 30 novembre à La Station - Gare des Mines. On retrouve la DJ iranienne Nesa Azadikhah qui, en plus d'être excellente dans ses sets hypnotiques influencés par la techno des années 90, a lancé avec AIDA la compilation WOMAN LIFE FREEDOM en soutien à la liberté et à la justice dans la République islamique iranienne. Genosidra partage l'affiche avec elle pour apporter la dose de latin club music et de break expérimental qu'on adore en soirée. Enfin, le festival peut se targuer de ramener à Paris De Schuurman aka la figure de proue du bubbling. Késako ? C'est un genre de musique électronique amstellodamois né de la rencontre entre l'EDM hollandaise, la bass britannique et toutes les influences afro-diasporiques de ses producteurs, dont son précurseur DJ Chippie.


Le programme

Mercredi 20 novembre à Petit Bain - Mosty et Moliy

[CLUB] Vendredi 22 novembre à La Machine du Moulin Rouge - Perreo pal’ Mundo : Villano Antillano w JetLag [CLUB]

Samedi 23 novembre à La Gaîté Lyrique - Marina Satti & La Valentina

Jeudi 28 novembre au Hasard Ludique - Sami Galbi, Tamada & Kabeaushé

Vendredi 29 novembre au Badaboum - Girl Ultra & Simona

[CLUB] Samedi 30 novembre à La Station - Gare des Mines - Nesa Azadikhah, Genosidra, De Schuurman


Par ici pour choper vos billets.