6000 m2 d'une ex-usine transformés en temple de la house et de la techno

La péniche festive Le Mazette lance son nouveau format de teuf XXL de jour et de nuit 

Chaque "Mercredi Soir" une teuf house à Virage

Celui qui s&rsquo;attend &agrave; d&eacute;couvrir le Coppola des premi&egrave;res ann&eacute;es (Le Parrain, Apocalypse Now) se fourre le doigt dans l&rsquo;&oelig;il, car ce Coppola n&rsquo;existe plus. Lui a fait place &agrave; la po&eacute;sie kitsch de Twixt en 2011, et avec M&eacute;galopolis sa suite logique, tout semble grotesque, surann&eacute;, voire d&eacute;pass&eacute;, un regard faussement vieillissant sur une civilisation agonisante, aux traits grossi&egrave;rement voyeuristes. Deux hommes forts d&rsquo;une cit&eacute; d&eacute;cadente (New Rome, aux airs new-yorkais et son Chrysler building) se font face, Cesar Catalina (interpr&eacute;t&eacute; par Adam Driver) architecte utopiste et hors-sol qui veut redessiner la ville face &agrave; l&rsquo;homme politique, le maire de la ville, Franklyn Cicero (Giancarlo Esposito), bien engag&eacute; &agrave; combattre les visions irr&eacute;alistes de Catalina. S&rsquo;installe alors un combat de coqs et en son sein, deux femmes dont une chanteuse starlette/pr&eacute;sentatrice t&eacute;l&eacute; au nom &eacute;vocateur de "Wow Platinium", qui donne une image tr&egrave;s Richard Kelly au film, et rajoute du grotesque au tableau. Puis le temps, cette question qui ne cesse d&rsquo;habiter le film, ce temps qui peut s&rsquo;arr&ecirc;ter, se contr&ocirc;ler, ce temps qui distord la r&eacute;alit&eacute; et l&rsquo;architecture, ce temps qui s&rsquo;&eacute;gr&egrave;ne pour un Coppola na&iuml;f (persuad&eacute; de pouvoir encore sauver le monde), mais un peu &agrave; c&ocirc;t&eacute;. Un film qui parle beaucoup de temps mais qui en est parfaitement en dehors, un film qui d&eacute;passe toute consid&eacute;ration de r&eacute;ussite ou d&rsquo;&eacute;chec, une &oelig;uvre immens&eacute;ment malade, tortur&eacute;e (depuis 40 ans dans la t&ecirc;te de Coppola), mais d&rsquo;une beaut&eacute; presque irr&eacute;elle, un ringard assum&eacute;, un &eacute;chec en forme de r&eacute;ussite.
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Apr&egrave;s un petit croissant bien fourr&eacute; (au chocolat) et quelques questions gribouill&eacute;es sur un bloc-notes achet&eacute; pour l&rsquo;occasion (les apparences, toujours soigner les apparences), on rejoint Franz Rogowski pour une petite interview autour de son personnage de "Bird" dans le film&nbsp;&eacute;ponyme d&rsquo;Andrea Arnold dont on vous a tant dit de bien hier. L&rsquo;interview sera disponible ces prochaines semaines, mais l&rsquo;on apprend notamment que pour pr&eacute;parer son r&ocirc;le, pas de ligne de dialogue, juste une playlist et quelques photos, et une libert&eacute; totale pour cr&eacute;er son personnage.
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On enchaine avec un nouveau film en comp&eacute;tition officielle, 3 kilom&egrave;tres jusqu&rsquo;&agrave; la fin du monde de Emanuel Parvu. Mon Dieu que c&rsquo;est aride, cisel&eacute;, l&rsquo;&eacute;cole roumaine sans les envol&eacute;es gr&acirc;cieuses &agrave; la Mungiu, &ccedil;a nous renvoie &agrave; une mise en sc&egrave;ne certes limpide, mais des dialogues sur-&eacute;crits, et un exercice finalement tr&egrave;s th&eacute;orique qui aseptise, anesth&eacute;sie l&rsquo;&eacute;motion. Nous sommes en campagne roumaine, un jeune homme se fait agresser violemment, ses parents le d&eacute;couvrent couvert d&rsquo;h&eacute;matomes. La raison au d&eacute;part inconnue, l&rsquo;est beaucoup moins lorsqu&rsquo;on d&eacute;couvre son homosexualit&eacute;, toujours d&eacute;crite litt&eacute;ralement comme une maladie curable dans certaines parties de Roumanie. S&rsquo;ensuit alors une s&eacute;ance d&rsquo;exorcisme par le pr&ecirc;tre du coin, les pri&egrave;res d&rsquo;une m&egrave;re d&eacute;s&oelig;uvr&eacute;e de cette mal&eacute;diction homosexuelle, les petits arrangements avec la police locale pour ne surtout pas &eacute;bruiter l&rsquo;orientation sexuelle du gamin, et l&rsquo;amie de toujours, qui tente d&rsquo;organiser sa fuite. Bien qu&rsquo;il est toujours de bon ton de rapporter l&rsquo;ignorance qui continue de pulluler dans de tr&egrave;s nombreux coins du monde, y compris en Europe, l&rsquo;entreprise d&rsquo;Emanuel Parvu se fracasse &agrave; une &eacute;criture et une mise en sc&egrave;ne qui ne cessent de nous repousser, une mise &agrave; distance qui finit par envahir le film d&rsquo;un toxique sentiment antipathique. On ressort de l&agrave; un peu frigorifi&eacute; honn&ecirc;tement.
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On finit cette seconde journ&eacute;e en compagnie de Nabil Ayouch avec Everybody Loves Touda (s&eacute;lection Cannes Premi&egrave;re). C&rsquo;est un tr&egrave;s beau portrait relativement conventionnel de Touda, une Cheikha &ndash;&nbsp;danseuse et chanteuse traditionnelle marocaine &ndash; qui performe dans des petits troquets de campagne. Et l&agrave; o&ugrave; le film r&eacute;ussit son pari d&rsquo;&eacute;lever son propos au-del&agrave; de ce joli portrait, c&rsquo;est par l&rsquo;intervention gla&ccedil;ante et syst&eacute;matique d&rsquo;une masculinit&eacute; toxique h&eacute;t&eacute;ronormative pullulant autour de Touda, des hommes pervers qui ne cessent de projeter leurs fantasmes sexuels sur la performance artistique de Touda. La sc&egrave;ne d&rsquo;ouverture choque et instaure d&egrave;s les premi&egrave;res minutes ce climat de dangerosit&eacute; pour cette artiste qui ne d&eacute;sire que performer cet art ancestral, et qui se fracasse contre des hommes pervers et int&eacute;ress&eacute;s. Fracasser non, r&eacute;sister plut&ocirc;t. Tr&egrave;s belle sc&egrave;ne d&rsquo;ailleurs o&ugrave; elle enseigne &agrave; son fils muet comment attraper les hommes par les couilles, lui faisant r&eacute;p&eacute;ter le geste exact pour bien cisailler les petites bourses. Le film est riche d&rsquo;enseignements sur ce Maroc d&rsquo;aujourd&rsquo;hui, notamment Casablanca, grande capitale normalis&eacute;e qui voit dispara&icirc;tre ses traditions dans le luxe en toc de ses h&ocirc;tels &agrave; touristes, o&ugrave; le chant et la danse marocaines sont r&eacute;duits en folklore amuseur d&rsquo;Am&eacute;ricains. Et le film se termine ainsi, sur un sourire en pleurs de Touda, quittant cette atmosph&egrave;re qu&rsquo;elle a pourtant fantasm&eacute;e (le luxe), mais la r&eacute;alit&eacute; rattrape l&rsquo;imaginaire, et non, son r&ecirc;ve ce n&rsquo;est pas de chanter au 37e &eacute;tage d&rsquo;un immeuble de standing &agrave; Casa, mais bien de pratiquer et faire perdurer la tradition artistique mill&eacute;naire du Maroc, sa vocation, sa vie.
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Un panini et au lit&nbsp;? Quand m&ecirc;me pas, et malgr&eacute; nos maigres 4 heures de sommeil, on pousse le bouchon pour rejoindre la plage Vega en association avec Nomade. Petite Bud bien fra&icirc;che, canap&eacute; en osier r&eacute;parateur, et de la musique qui fait taper du pied. Que demander de plus&nbsp;? Un lit&nbsp;? Oui, il est minuit 30, les yeux commencent s&eacute;rieusement &agrave; r&eacute;clamer la cl&ocirc;ture de la journ&eacute;e. On ob&eacute;it &agrave; la loi naturelle, et c&rsquo;est dodo avant une prochaine journ&eacute;e qui s&rsquo;annonce folle (Lanthimos, Schrader, Carax).

Chronique cannoise #2 : Mégalomanie, Rogowski, Aridité et danse marocaine

Entre bonbons gratuits, tubes d\\\'Ed Banger et d\\\'Aya Nakamura ainsi que piscine à boules, cette fête de fin d\\\'année scolaire s\\\'annonce belle et insouciante. 

L'&eacute;cole est finie, que la f&ecirc;te commence&nbsp;!&nbsp;Habitu&eacute; aux soir&eacute;es sign&eacute;es La Darude, S&oelig;urs Malsaines ou encore Pisica, le club sous le p&eacute;riph&eacute;rique Virage accueille ce samedi une client&egrave;le un tantinet&nbsp;diff&eacute;rente... D&egrave;s 14h, le club accueille une boom r&eacute;serv&eacute;e aux minots et aux jeunes de 6 &agrave; 16 ans. Alors on&nbsp;vous voit venir les puristes de la f&ecirc;te,&nbsp;pas question de transformer votre club bien aim&eacute; en centre a&eacute;r&eacute;. Si de nombreuses animations sont pr&eacute;vues, l'essence de cette apr&egrave;s-midi de 14h &agrave; 18h est de faire la f&ecirc;te sur de la musique qui correspond aux jeunes client&middot;e&middot;s de ce jour. Virage a donc solicit&eacute;&nbsp;DJ VonDerPraz,&nbsp;que tu as certainement pu apercevoir aux soir&eacute;es "Chronologic", pour mettre l'ambiance &agrave; coup de tubes qui plairont aux grands sans exclure les plus jeunes, et vice versa...
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Virage 26, rue H&eacute;l&egrave;ne-et-Fran&ccedil;ois-Missoffe &ndash; 17e 14h-18h Gratuit <a href="https://www.facebook.com/events/591935346395246" target="_blank">Plus d'infos</a>

Virage organise une boom gratuite pour tous les enfants

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