Les futurs grands noms de la house française réunis sur une compilation

undefined 30 mai 2022 undefined 17h25

Robert de la Chapelle

Que devient la house en France ? Outre les évènements à tire-larigot qui nous permettent de profiter des talents d’aujourd’hui et de demain, il est aussi possible de résoudre cette question en écoutant un bon skeud. La preuve, avec cette nouvelle sortie de Pont Neuf Records, fer de lance d’une nouvelle génération du genre en France : le troisième volume de sa compilation Hexagone Club. Une sortie, prévue le 1er juillet 2022, qui risque de faire du bruit. Avec une petite surprise de taille.

 
Conçu par les petits, adoubé par les grands

Sur la tracklist, on lit des noms bien connus de la scène d’aujourd’hui – ou du moins des sons que l’on connait bien par ici. Oden & Fatzo qui, après des millions de streams sur leur remake de “Lauren”, continuent de sévir en France comme à l’étranger et signent un titre sur la compilation. De leurs compères de l’enseigne Chevry Agency, on retrouve les talents THEOS, Herr Krank, Fasme et Vitess. Côté fait maison, Pont Neuf met en avant ses artistes et signe des morceaux de Tour-Maubourg, auteur d’un excellent premier album l’année dernière, Madcat, KX9000, Cosmonection, Saudade, Berzingue et Calmos – qui font tous deux cavalier seul. S’ajoutent à la liste le duo déjanté Groove Boys Project et le fondateur de D.KO Records, Flabaire. Mira Ló et Maoke, figures féminines montantes de la scène, viennent terminer cette longue liste d’artistes au grand talent.

Si la musique fait rage et que les titres s’enchaînent au mieux – entre deep house, banger club et contemplations mélodieuses –, une cerise vient se poser sur ce beau gâteau d’anniversaire (puisque le label fête ses 6 ans par la même occasion). L’un des saint-pères de la musique électronique underground en France, Laurent Garnier prête sa voix dans ce disque pour faire état des lieux de ce qu’est « être artiste de musique électronique en France » de nos jours. Oubliez le podcast façon Bon Entendeur, ici place à la musique, mais avec quelques mots en amont des morceaux pour nous partager sa vision. Comme une préface dont les propos seraient illustrés en musique par celleux-là même dont Laulau raconte l’histoire. À découvrir, écouter et liker sans modération.