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Tout est de bon goût dans le nouvel album de Lala &ce

undefined undefined 1 février 2021 undefined 17h33

undefined undefined 2 février 2021 undefined 16h54

Guillaume Monnier

Il est minuit le 30 janvier, lorsque Lala &ce rompt le silence et l’attente autour d’un nouveau projet. Everything Tasteful est disponible sur Spotify, Deezer, Soundcloud et autres plateformes de streaming. Dès le premier track "Sous tes lèvres", le ton est donné par l’ex-proche de Freeze Corleone, le thème principal du projet est l’amour. La première percussion est étouffée presque sous-marine, projetant immédiatement l’auditeur dans le monde cloud et bullaire de la rappeuse. Après deux années d’attente, une poignée de singles et une apparition dans les locaux berlinois de Colors, l’album tourne enfin dans les oreilles des fans de musique.

Du "luv" à la plage

À mi-chemin entre un style R'n'B venu du continent africain et la trap, les rythmes des morceaux de Lala &ce se prêtent à merveille aux soirées ensoleillées en bord de plage. Les percussions dansent avec la voix de la rappeuse. Si l’artiste avoue en interview ne pas suffisamment articuler, ses paroles sont quant à elles bien explicites. Lala &ce évoque librement sa sexualité. Une bouffée d’air frais dans le rap français où l’hétérosexualité fait office de norme que peu osent remettre en cause.

Les guests surprises 

L’album écope d’un 5 étoiles du côté des choix de featurings. Le producteur Ghenda apporte une couleur péninsulaire sur le titre "Laisse Ça", lui qui a produit pour Niska, Naza ou encore Benash. Le prometteur rappeur Rad Cartier fait une entrée remarquable sur le morceau "Gasoleana". Lancey Foux amène quant à lui son accent so british et son expérience auprès de pointure du rap anglais comme Skepta ou Chip sur le morceau "Holy". Sont aussi présents sur le projet le proche et colocataire londonien de Lala &ce, Pucci Jr, l’américain S3nsi Molly et Pull up Boyz.

Au cœur de la tracklist, un morceau se distingue, "In Luv Again" ; le dixième son du projet fait office d’ovni. Le BPM est accéléré, on y entend une Lala &ce qui se laisse aller à rapper plus vite avec une mélodie bien affirmée et une voix qui s’impose sur la prod. Si elle concède à Mehdi Maïzi lors de son interview au Code qu’elle a hésité à garder ce son, Lala l’a travaillé pour surprendre l’oreille affutée de ses fans sans sortir de son style. Si l’artiste s’est accordée deux ans et quelques voyages pour réaliser cet album, le résultat n’en est que plus gratifiant et salué ouvertement par la critique ; les clips, où Lala &ce endosse le rôle de directrice artistique, auront excusé la longue attente autour du projet. Vivement les sons d’après…