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45ème Transmusicales : qui sont les artistes devenu·es stars après leur passage ?

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Guillaume Monnier


Daft Punk - 1995 & 1996

On commence avec ce qui peut s'apparenter au premier abord au meilleur coup des Transmusicales. À l'époque, le festival avait fait venir le duo, depuis casqué, à visages découverts, dans l'intimiste et mythique salle rennaise, l'UBU (toujours ouverte d'ailleurs). Pour rappel, en 1995, Daft Punk commençait à peine à se faire connaître avec leur second maxi sorti durant l'été, Da Funk, sur lequel on retrouve son titre éponyme et "Musique". Le duo revenait d'une tournée outre manche où leur nom tournait déjà plus qu'en France. À leur retour aux Trans en 1996, Guy-Manuel de Homem-Christo et Thomas Bangalter prenaient d'assaut le hall du parc des Expositions, là où bat le cœur des Trans. 


Björk - 1993

Deux ans avant nos Daft Punk nationaux, se produisait une artiste qui s'imposera plus tard comme l'une des plus avant-gardistes et essentielles aux scènes expérimentales, électroniques, pop, new wave... Oui, l'Islandaise Björk a bien foulé le sol de la capitale bretonne avant de devenir ce qu'elle est. Mieux, c'est le festival breton qu'elle a choisi pour livrer son premier concert en France, un an après son lancement en solo. C'était un mercredi 1er décembre, dans la salle de la Cité.


DJ Mehdi - 2006

Aussi à l'aise en studio avec le crew du 113 qu'aux côtés de Pedro Winter alias Busy-P, DJ Mehdi a toujours été cet artiste-lien entre hip-hop et musiques électroniques. En 2006, l'artiste marche sur l'eau avec la sortie de son projet Lucky Boy véritable référence dans la scène French touch. Son apparition aux Transmusicales a laissé une trace aussi indélébile dans le cœur du public breton que son œuvre dans le paysage musicale français. Le 9 décembre 2006, le regretté DJ-producteur transformait le hall 9 du parc des expos en dancefloor géant.


Underground Resistance - 1992

En 1992, Rennes accueillait la scène plus novatrice de la techno mondiale, tout droit venue de Détroit. Le 6 décembre 1992, le collectif activiste de la techno du nord des États-Unis inondait le palais omnisports rennais de tout leur sens du son et de la mélodie. Pour rappel, le groupe a vu passer dans ses rangs les quelques DJ Rolando, Jeff Mills et Robert Hood pionnier de la techno mondiale et vecteur d'un message profondément politisé en faveur des communautés et minorités opprimées américaines. 


Stromae - 2010 & 2013

Aller, on fait un petit bond vers notre présent. Back to 2010, lors du premier passage du virtuose belge aux Transmusicales. À l'époque, Stromae surfe sur son tube "Alors on danse" et fait danser les clubs parisiens comme de province, a séduit les jeunes comme les vieux. Les uns se reconnaissent en ses instrumentales diablement dansantes, les autres en ses textes ancrés et inspirés dans le quotidien parfois dramatiquement banal des classes populaires, tandis que la critique se plait à lui trouver des aires de Jacques Brel. À juste titre ? À vous d'en décider. En tout cas, aujourd'hui fait figure majeure de la musique francophone, c'était aux Transmusicales que vous pouviez le voir alors que sa carrière débutait à peine...

 


Sextoy - 1996

Étoile de la fête qui s'est éteinte en 2022, dès à l'époque DJ Sextoy faisait figure d'artiste majeur du clubbing parisien. Avec ses tatouages au visage, ses cagoules en latex et son style aux platines oscillant agilement entre techno et house (américaine de préférence), Sextoy incarne toutes les frasques des nuits au Pulp, tout le subversif des soirées lesbiennes underground parisiennes. En 1996, le club l'Espace découvrait le style de la native de Saint-Mandé (née en 1968), à Rennes, un peu plus loin de l'effervescence de la ville lumière, mais au cœur de l'amour de la fête bretonne. 


IAM – 1990

1990, la France découvrait le hip-hop avec l'émission télé sur TF1 du MC Sidney, le rap français n'avait pas encore connu son premier âge d'or, IAM squattait encore les studios dans des apparts marseillais et sortait son tout premier projet en 1989, Concept, enregistré en autoproduction sur cassette. En bref, c'était le moment parfait pour Les Transmusicales de mettre en lumière ce qui deviendra l'un des groupes les plus marquants de l'Histoire de la musique française. Pour rappel, leurs albums phares Ombre est Lumière et L'école du micro d'argent sortent respectivement en 1993 et en 1997. 


The Dø - 2007

Assez parler de techno, on s'attaque au créneau de prédilection des Trans, le rock. Parmi les nombreux artistes émergents mis·es en lumière par le festival, on retrouve The Dø. Avec Olivia B. Merilahti au chant et Dan Levy à la compo', le duo s'est fait remarquer avec le single "On My Shoulders" sorti le 22 octobre 2007. Tout ce qu'il fallait pour taper dans l'œil du festival et son programmateur, Jean-Louis Brossard. Un mois plus tard les Parisiens montaient sur la scène du hall 3 du parc des expos, en trio – s'il vous plaît ! – bénéficiant du renfort d’un multi-instrumentiste (piano, basse, accordéon) pour parfaire le live. Une apparition qui a certainement dû leur donner des idées. En 2014, ils sortent leur projet le plus marquant Shake Shook Shaken, salué en 2015, aux Victoires de la musique dans la catégorie meilleur album rock de l'année. 


Nirvana - 1991

Oui, le groupe haut-représentant du punk-rock, inscrit pour toujours au Panthéon de la musique mondiale, Nirvana est passé par Les Transmusicales ! À l'époque, la bande à Cobain vient à peine de sortir, ce qui deviendra l'un des albums les plus cultes de la musique, Nevermind. Seulement trois mois après la publication du projet, les américains débarquent en terres bretonnes pour faire vibrer le public rennais au rythme de ce genre de rock encore nouveau dans l'hexagone, le grunge. Et le samedi 7 décembre, à l'heure de l'apéro, "Come As You Are" résonne dans la salle omnisport de Rennes, signant définitivement le début de la success story du groupe d'Aberdeen que ce soit aux States et sur notre vieux continent.


Carl Cox - 1993 & 1996

Alors qu'il squattait le haut de l'affiche des raves britanniques, Carl Cox s'offrait un tour en terrain de rave, Rennes. De passage en terres bretonnes en 1993, en même temps que les quelques Ben Harper, Björk ou encore Jamiroquaï (oui, cette année-là est un très bon cru pour le festival), le DJ aux multiples facettes et au passage par tous les genres et styles a fait parler à cette édition ses 12 ans d'expérience aux platines. 

 


Richie Hawtin aka Plastikman - 1998

L'as de la machine TR-303 de chez Roland a fait part de sa technique auprès du connaisseur public breton quelques mois après deux fameux coup de casque bien placés en finale de coupe du monde de football d'un dénommé Zinédine Zidane. Le Canadien a 28 ans en 1998 et s'est déjà hissé comme une référence de la musique concrète et de la techno industrielle trafiquée aux notes de la TR-303 acidulées. À l'époque, l'hypnotisation du public était totale. 

Encore d'autres noms ?

Portishead – 1994

Laurent Garnier – 1995

Fatboy Slim – 1998

Public Enemy – 1999

Stupeflip – 2002

Sébastien Tellier – 2003

Beastie Boys – 2004

Justice - 2006

Rachid Taha Zoom Project – 2012

Kölsch – 2012

NTO – 2014

Ziak - 2021