Les patrons protestent contre la fermeture de leurs établissements. Pour se faire entendre, ils se sont unis sous le collectif « Restons ouverts » et ont monté un bar éphémère sur les quais de la ligne 12 à la station Assemblée nationale. Un choix de lieu impactant qui sert à dénoncer des rames de métros blindées à toute heure de la journée.
Ces professionnels de la nuit, privés de leurs fonctions et dans la crainte constante de voir leur établissement partir en faillite ont scandé haut et fort : « Liberté pour les bistrots ». Les bars et bistrots doivent en effet rester fermer jusqu’au 19 octobre inclus, ce qui met en danger la plupart d’entre eux. Verre à la main, sur fond de musique balancée par un DJ, cette mise en situation sert à prouver qu’aucune règle n’est appliquée dans le métro : absence de mesures sanitaires, proximité énorme entre les voyageurs.
« Quand on prend le métro bondé, est-ce qu’on est plus en sécurité que dans un bar ? Je n’en suis pas sûr », balance Jacques, gérant d’un bar parisien, au micro de RT France. Pour eux, comme pour beaucoup d’autres, ces fermetures relèvent d’une grande injustice car on ne leur laisse pas la chance d’appliquer le même protocole strict que ceux des restaurants. Et quand on voit le métro en surcharge, on a juste envie de rigoler sarcastiquement.
Des gérants de bars et restos en colère s’installent dans le métro parisien avec un bar éphémère !
— Remy Buisine (@RemyBuisine) October 6, 2020
Ils dénoncent une stigmatisation et un traitement différent entre les transports en commun bondés et les restos/bars. pic.twitter.com/L93WvBecgA