Coronavirus : un tiers des bars et des clubs pourraient disparaître

undefined 9 avril 2020 undefined 18h25

La Rédac'

À la suite d’un communiqué publié par le syndicat représentatif Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie mardi 7 avril, nos confrères de Trax Magazine ont mené l’enquête du côté du monde de la nuit. Après que 98 % des entreprises de l’hôtellerie se sont vu refuser des paiements par leurs assureurs, bars et clubs sont également alertés. Pour preuve, les mots de Ben Barbaud, le directeur du Hellfest, parus dans Presse Océan : « [Nos assureurs] nous ont juste envoyé un courrier pour nous dire qu’ils avaient trouvé une faille. Que cette épidémie ne serait pas couverte car il s’agissait d’une pneumonie atypique. ». Hier à peine, le festival annonçait son annulation pour l’année en cours.

 
Un cadeau empoisonné

Un fonds de soutien mis en place avait récolté plus de 2 milliards d’euros, dont 200 millions avaient été versés par le secteur de l’assurance. Malheureusement, tout le monde n’y a pas accès. Interrogé par nos confrères, Rémi Calmon, directeur exécutif du Sneg, syndicat national de lieux festifs, précise : « Un grand nombre de nos adhérents n’y ont pas accès soit parce qu’ils sont trop petits, soit parce qu’ils dépassent à peine les plafonds ou parce que les critères ne sont pas adaptés. »

D’un côté, les assureurs ne payent pas, et de l’autre, les entreprises n’ont pas l’air de trouver une issue positive à cette crise. Les banques, frileuses à l'idée d’aider les bars et clubs, n’accordent pas de prêts et les pertes réelles s’élèvent probablement à des dizaines de milliards d’euros. Le collectif Culture Bar-Bars en fait un bilan provisoire lourd, mais à prendre avec des pincettes : 30 à 40 % des bars et clubs pourraient disparaître. « Il est difficile de s’accorder sur un chiffre, relativise Rémi Calmon, mais il est certain qu’il y aura beaucoup de casse. »

Le système risque encore de bien évoluer d’ici à ce que les premiers chiffres réels tombent. Pour l’instant, si la tendance n’est pas rassurante, il vaut mieux attendre encore de voir ce que l’avenir garde pour le secteur, et apporter son soutien autant qu'on le peut.