Certains syndicats du secteur des musiques et de l’évènementiel, asphyxié par le Covid-19 depuis bientôt un an, s’attellent à redonner espoir à la scène en travaillant sur des concert-tests. Le but ? réunir à nouveau spectateurs et artistes autour d’une scène, le tout en assurant la sécurité sanitaire de tous. Ces professionnels de l’événementiel espèrent également prouver qu’il est possible de relancer la fête à l’approche de l’été.
L’une des plus grandes expériences du genre a été réalisée par le festival Primavera à Barcelone le 12 décembre ; environ 500 personnes ont pu assister à un concert debout, en intérieur, avec test antigénique à l'entrée et masque sur le nez durant tout l’événement. Mais aucune distanciation n’a été imposée. Résultat ? aucun cas de contamination, une vraie réussite.
Les concerts-test en France, c'est pour (très) bientôt
Depuis cet heureux événement, la France souhaite passer le cap. Deux concerts de 1000 personnes vont se dérouler au Dôme de Marseille durant le mois de février, à l’initiative de l’Inserm. Du côté de la capitale, un "groupe de travail concert-test" est également piloté au sein du Prodiss (Syndicat national des producteurs, diffuseurs, festivals et salles de spectacle dans le privé) par Jean-Paul Roland, directeur du festival des Eurockéennes, aux côtés de Marie Sabot (festival We Love Green) ou encore Armel Campana (festival Main Square).
"On imagine plutôt un concert-test en mars, l'idée étant, dans un monde idéal, de s'accoler à un calendrier du ministère de la Culture pour commencer à voir le bout du tunnel", expliquait Jean-Paul Roland à l'AFP. "On a vu beaucoup de gens, épidémiologistes, laboratoires, CNM (Centre national de la musique, qui aide financièrement la démarche), Ville de Paris (...), il ne manque plus que la décision ministérielle, car cela ne peut se faire que sous l'égide du ministère de la Culture, voire aussi ceux de la Santé et de l'Intérieur".
Ces concert-tests parisiens envisagent de se dérouler dans des lieux "de type Zenith, car ce type de salle existe aussi en province, voire Bercy pour une configuration plus grande", peut-on lire dans un communiqué. "Il y aura des réponses scientifiques dans les semaines qui suivront, mais sur le plan organisationnel, nous aurons les réponses le jour même, notamment sur le temps et la logistique à prévoir pour des tests salivaires ou PCR, par exemple, à l'entrée", développe le directeur des Eurocks.
"Pour rouvrir au public, il faut passer par ce genre d'expérimentation, pour déboucher sur une saison festivalière et, d'autre part, établir un calendrier pour les tournées, qui en fonction de leur taille demandent de 3 à 24 moins de préparation", souligne auprès Malika Seguineau, dirigeante du Prodiss, à l'AFP.