L'Espagne, nouvelle rédemption de la fête pour les Français

undefined 24 mars 2021 undefined 17h00

Robert de la Chapelle

Madrid, nouvel eldorado de la teuf pour les Français.es ? C’est ce qui semble se produire depuis déjà plusieurs semaines dans la capitale espagnole, où le couvre-feu ne commence qu’à 23h… et les bars, restaurants et clubs sont ouverts, en témoigne cet article du Monde paru ce lundi 22 mars. Pour moins de 200 euros, on peut s’offrir un week-end "all inclusive" et se déchaîner jusqu’à en saouler toute une nation. Une réputation que notre beau pays a déjà depuis longtemps auprès de nos confrères européens.

 
Tant qu'il y a de la teuf, moi, j'y vais

Pourtant, les statistiques ne sont pas si alarmantes : 117 000 touristes en provenance de l’Hexagone ont saisi l’Espagne pour en faire leur espace personnel de fête en février, selon l’Institut national de statistiques. À Madrid, on en comptait "uniquement" 7 000 en janvier… mais peu importe pour les locaux, c’en est déjà trop. Au journal télévisé, on lit sur les bandeaux des messages du type « Les Français prennent Madrid » et les journalistes s’offusquent d’images « révoltantes » et de « l’irresponsabilité » des visiteurs.

Ce phénomène s’explique pourtant de façon assez simple : on en a marre de ne pas s’amuser. Le peuple français, de nature fêtard, a besoin de sa dose d’endorphine, de sueur et de musique pour continuer à vivre. Du côté de Madrid, ces options sont toutes offertes par les commerces ouverts jusqu’à une certaine heure… et la route pour y accéder n’est finalement pas si longue. En quelques heures, on se paye un week-end à bas prix pour une grosse dose de fun.

Le problème ? C’est qu’on ne sait pas, nous enfants de la teuf, se tenir. Le 1er février dernier, les médias espagnols faisaient état de fêtes privées et clandestines en appartement loué qui ne réunissaient pas moins de 70 personnes. La police municipale, intervenue, avait sévi et distribué des amendes à tire-larigot. Mais on ne calme pas lea Français.e aussi facilement… et la fête jamais ne s’arrête, du moins pas en Espagne. Depuis quelques semaines, c’est d’autres villes du pays qui sont concernées, les mesures sanitaires étant allégées avec le temps. À Barcelone, véritable paradis de la fête et de l’hédonisme, ça commence à faire également du bruit… Et notre petit doigt nous dit que ce n’est pas prêt de s’arrêter en si bon chemin, malgré le ras-le-bol des Espagnol.e.s.