L’exécutif français mène la vie dure au CBD. Après d’abord un rejet de la justice européenne de l’interdiction du CBD en France en novembre dernier, puis une validation de la vente de CBD par la cour de cassation française, l’exécutif revient en force avec un nouvel arrêté, tel un enfant capricieux qui ne sait pas ce qu’il veut. Ce nouveau projet d’arrêté du 20 juillet a été notifié à la Commission européenne et pourrait être mis en exécution fin 2021, début 2022. Son but ? Tout simplement interdire la vente de fleurs et autres produits consommables du CBD.
Un coup d’arrêt pour tous les commerces de vente de CBD
Pour rappel, la plante de chanvre vendue sous forme de CBD doit présenter un taux de THC qui ne dépasse pas les 0,2%. Lors du précédent rejet de l’interdiction du CBD par la justice européenne, il avait été invoqué que la plante ne présentait aucun risque justifiant pleinement le rejet de l’interdiction de sa commercialisation. En première ligne de cette nouvelle attaque contre la consommation et la commercialisation de fleurs et feuilles de CBD, les commerçants du secteur. Désormais, « les fleurs et les feuilles ne peuvent être récoltées, importées ou utilisées que pour la production industrielle d'extraits de chanvre », précise l’arrêté. C’est tout un secteur qui s’est mobilisé contre cette nouvelle mesure de l’éxecutif ; dans un communiqué, l'Union des professionnels du CBD dénonce « une volonté d'étouffement de la filière par les autorités françaises ».
La légalisation de la culture du CBD envisagée ?
Si la vente de CBD demeurera interdite, sa culture devrait bien être légalisée. La France souhaiterait se mettre au pas avec la législation européenne en légalisant au moins la culture du chanvre. Le pays entendrait alors exploiter les vertus économiques de cette agriculture en légiférant « la culture, l’importation, l’exportation et l’utilisation industrielle et commerciale […] de toutes les parties de la plante de chanvre ». L’enjeu est bien de créer un nouveau secteur industriel et de « protéger les consommateurs et de maintenir la capacité des forces de sécurité intérieure de lutter contre les trafics de stupéfiants », selon le gouvernement.
Alors est-ce une véritable avancée dans le débat pour tendre à une légalisation progressive de la fleur et des feuilles de CBD ou simplement une façon de brider la culture et la consommation de CBD ? L’avenir parlera…