Un club situé dans un lieu insoupsonné
Crée en 1923, le club se trouve au sous-sol du Palais du Commerce, un bâtiment à l'architecture art déco, classé monument historique, dessiné par l'architecte Ferdinand Bauguil. La galerie marchande construite en 1921, très lumineuse, retient l'attention par ses superbes vitraux et sa construction à étages aux grands escaliers typiques des grands magasins du XIXe siècle. Mais un petit détail sort de l'ordinaire, une salle en souterrain est aménagée en 1923, la Java est née sous la forme d'une salle de bal.
A l'origine : un bal populaire
A l’origine la Java était un bal musette, un bal populaire où les classes modestes s’approprient les danses de salons et créent la valse musette ainsi que la java, une valse rapide qui se danse à petits pas. L’immigration très importante à l’époque apporte aussi son lot de danses revisitées : tango, paso doble, polka et chachacha sont dansés.
De grands artistes qui se succèdent sur les planches du club
Lorsque la Java devient un piano-bar, des artistes se produisent sur la scène, la plus connue étant Edith Piaf qui s'y produit à ses débuts, son nom reste intrinsèquement lié à l'histoire du lieu. Au long des années la salle accueille d'autres grands noms de la scène musicale et théatrale de Paris, notamment Django Reinhardt, Jean Gabin, Fréhel et les débuts de Maurice Chevalier.
Des mutations au gré des tendances musicales
Dans les années 1990, la Java devient le temple de la salsa lorsque la fièvre de la salsa cubaine envahit les clubs parisiens. Ce n’est qu’à partir des années 2000 que la Java prend une casquette clubbing, comme beaucoup d’autres lieux festifs parisiens à cette époque. Au tournant de 2019, le club se concentre sur une programmation électro et attire une population plus jeune.
Aujourd’hui le club, qui fête ses 102 ans, reste un incontournable des nuits parisiennes, signant un incoryable record de longévité.