Le nouveau pôle "cold cases" de Nanterre récupère 37 des affaires criminelles non-élucidées les plus célèbres de France

undefined 16 septembre 2022 undefined 15h58

Guillaume Monnier

Le pôle "cold cases" n'a pas d'une série policère que le nom... Ce bureau ouvert dans le tribunal judiciaire de Nanterre rassemble une véritable équipe d'Avengers de la justice. À la tête de cette unité spéciale, Sabine Kheiris. La magistrate chapeaute depuis mars dernier une équipe composée notamment de la juge Nathalie Turquey, à l'origine de l'élucidation de l'affaire du Grêlé – un fait divers qui avait bouleversé l'Hexagone en raison du profil atypique de François Vérove, reconnu coupable de plusieurs viols et meurtres. Le criminel présentait une carte de police à ses victimes avant de tromper leur vigilance. Impliqué dans le viol et le meurtre de Cécile Bloch en 1986, d'enfants à Mitry-Mory en 1994 et enfin dans le meurtre de deux adultes dans le 4e, ce n'est qu'en 2021 qu'on retrouve sa trace au Grau-du-Roi. Après des années de cavale et comprenant qu'il est sur le point d'être arrêté, François Vérove se suicide le 27 septembre 2021. De nombreuses affaires de ce type croupissent encore dans les étagères des tribunaux, et il fallait bien une équipe de choc pour relever le défi.


500 m2 de bureaux au Palais de Justice de Nanterre

Six mois après sa création, le pôle "cold cases" commence à réellement exister. L'équipe est désormais en charge de rouvrir 37 dossiers qui prenaient la poussière dans les palais de Justice aux quatre coins de la France. Parmi ces affaires, la dispartion de la petite Marion Wagon à Agen (Lot-et-Garonne) en 1996, celle de Marie-Hélène Audoye dans les Alpes-Maritimes en 1991 ou encore le meurtre d'Hemma Greedharry en 1987 à Malakoff. À l'avenir, ce seront près de 240 dossiers du genre qui pourront être confiés au pôle. Reste à voir si cette équipe de choc réussira des années après là où tout le monde a échoué...