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Le rappeur 100% virtuel FN Meka viré de Capitol Records deux semaines après sa signature

undefined undefined 25 août 2022 undefined 14h23

undefined undefined 25 août 2022 undefined 15h12

Guillaume Monnier

@fnmeka

Is my giant roomba getting too smart? 🤖🧠

♬ Oh No - Kreepa

Adulé sur Tik Tok du haut de ses quelques dix millions d’abonnés et son milliard de vues, FN Meka est un rappeur, sa spécificité ? Il est développé par une intelligence artificielle. Le 12 août dernier, le rappeur afro-américain au look futuriste taillé pour l'apocalypse a signé sur le label Capitol Records, maison des quelques Lil Baby, Paul McCartney ou encore Katy Perry… Bref, une signature au sein d’une belle et grande famille qui ne laissait entrevoir que du bon pour cette technologie qui élargit encore un peu plus le champ des possibles… Malheureusement, tout ne s’est pas passé comme prévu. Qui dit image et direction artistique programmée par des lignes de code dit également imperfections et risques de reproduction de stéréotypes et d’amalgames.

Le 23 août dernier, l’association militante Industryblackout a pointé du doigt le comportement raciste du rappeur sur Twitter : « Nous trouvons que cette caricature est offensante. C’est une insulte directe à la communauté noire et à notre culture. Un amalgame de stéréotypes grossiers, d’appropriation qui dérivent d’artistes noirs, avec des insultes dans les paroles. » Un message auquel Capitol Records s’est empressé de répondre annonçant «  la rupture de ses liens avec le projet FN Meka ». Le rappeur virtuel est notamment accusé d’avoir utilisé le « N-word », une expression qui ne passe absolument pas aux États-Unis, pour des raisons qu’on ne peut que soutenir.

Si l’ensemble des prods, des flows et des paroles étaient générés via des lignes de code qu’on appelle globalement intelligence artificielle la voix d’un humain était nécessaire à FN Meka pour sortir des morceaux dont un featuring avec la superstar du rap Américain, Gunna et Clix, champion du jeu vidéo Fortnite. Finalement FN Meka, star déchue des réseaux sociaux, n’était qu’un outil pour aider à la création de morceaux. No panic boomers, les robots ne vont pas encore totalement nous remplacer !