Two Shell
Si la suprématie de la scène britannique n'est plus à prouver en matière de bass et de break music, depuis son apparition en 2019, Two Shell se montre digne du savoir-faire de ses compatriotes Four Tet, Joy Orbison ou encore Breakage. Le duo se présente masqué à chacun de ses lives, jusqu'à provoquer la polémique au festival Primavera Sound de Barcelone où les deux comparses avaient fait semblant de mixer un set finalement préenregistré... Alors, à quoi faut-il s'attendre à We Love Green ? À tout, mais surtout à du très très bon son. Les morceaux du duo demeurent de véritables bangers aux accents 90's sans le côté house, des balades sonores quelque part entre l'hyperpop et la drum n'bass. Il se dégagent de certains tracks un sentiment de mélancolie voire de nostalgie, sur des BPM lancés à mille à l'heure donnant une furieuse envie de danser.
Nia Archives
On ne quitte pas la terre d'Harry Styles. Nia Archives est une artiste dans le plus pur esprit britannique, jonglant avec beaucoup de réussite entre ses origines jamaïcaine et britannique. De ce riche héritage, l'artiste tire un sens raffiné du sampling, comme sur le morceau "Over & 18" où on peut entendre la voix de l'artiste de reggae et dancehall Cocoa Tea. C'est en déménageant à Manchester à ses 16 ans qu'elle découvre la rave à la sauce anglaise. C'est aussi là-bas qu'elle ponce ses classiques. De la discographie rock de Radiohead aux morceaux expérimentaux de Burial en passant par les bangers jungle de Roni Size — son idole —, ses solides bases musicales lui permettent d'être aussi à l'aise aux platines qu'au micro. Comment ne pas relever son tube "Forbidden Feelingz" ? À voir en live absolument.
GЯEG b2b Tatyana Jane
Lors de ses sets, GЯEG arbore un style hybride et percutant, jonglant entre denbow et cumbia avec des détours par le shatta ; que des genres afro-caribéens qu'il associe en totale décontraction à de la bass music. Cette recette explosive, il l'exploite jusque dans ses projets Jazz Net et Eau Coulée Smart City sortis sur le label lavibe. Deux projets riches de bangers qui flirtent avec le genre du post-club et ses rythmes saccadés expérimentaux. Au bois de Vincennes, GЯEG partagera l'affiche avec Tatyana Jane le dimanche. Sa partner in crime, elle, n'a pas non plus peur de fusionner et triturer les genres, passant aisément de l'amapiano à la house, de la soul à la funk ou de la trap à la jungle. C'est en grandissant dans une famille de musiciens d'origine camerounaise qu'elle bâtit son amour pour le son. Après des passages sur les antennes de HöR et Rinse FM et plusieurs b2b à leur actif, c'est sur la scène de We Love Green que les deux artistes auront de nouveau l'occasion de démontrer leur complémentarité.
Anaco
La moitié du collectif Perreo Supremo, habituée des platines de La Machine du Moulin Rouge, investit We Love Green pour amener beaucoup de soleil et de chaleur sur le festival (et après la tempête de l'année passée, c'est franchement pas de refus...). En bon spécialiste du reggaeton, Anaco ne se contente pas d'explorer le genre en surface. Elle est en recherche perpétuelle des sonorités old school comme new school du genre. Si pour certains d'entre vous "le reggaeton c'est toujours la même chose", détrompez-vous car les solides bangers de neo perreo, de denbow ou encore de baile funk sur fond de musique électronique pourraient bien vous mettre un coup derrière les genoux.
Andy4000
Après avoir fait forte impression lors de la Boiler Room du collectif parisien 99GINGER, Andy4000 continue d'arpenter les soirées parisiennes avec son style au carrefour de la trap et de l'afro. Que ce soit du côté des soirées Yard, du Wanderlust ou de Marvellous Island, difficile de ne pas bouger la tête sur les bangers jetés comme de l'huile sur le feu pendant les sets d'Andy. De Gazo à JMK$ en passant par Burna Boy ou Young Thug, le répertoire de la DJ est large, certes, mais dans la qualité toujours.