Nanterre : La Ferme du Bonheur mise en danger de fermeture par la mairie

undefined 2 juin 2022 undefined 15h40

Lucas Javelle

O tempora, o mores… On vit une époque compliquée, où les mairies préfèrent le béton au vert, le gain à la préservation et les fêtes à la saucisse aux teufs électro que nous aimons tant. Dans cet univers paradoxal d’ouverture sur le monde et de conservatisme, on retrouve le cas de la Ferme du Bonheur, menacée par Nanterre de devoir fermer ses portes. Une pétition en ligne est lancée pour sauver Roger des Prés, sa joie, sa bonne humeur et son agro-poésie, ses bêtes et ses belles ambitions – et 30 ans de sa vie à bâtir son harem de partage.

 
Plus de teuf jusqu’à nouvel ordre

Comme souvent, les autorités locales ne vont pas dans le sens des bonnes initiatives, et préfèrent tuer la planète plutôt qu’appliquer les engagements écologiques que chacun·e devrait respecter. S’ils ont, en plus de cela, l’occasion de mettre un terme à des réjouissances festives autour de la musique électronique, c’est banco. La Mairie de Nanterre a donc décidé d’interdire les fêtes du samedi – et toute autre forme de réjouissance – dont on avait l’habitude de squatter l’ambiance, orchestrée par nul autre que le collectif La Mamie’s.


© Rémy Golinelli – ABSOLT

Des années de teuf champêtre, dans un cadre idyllique, rare en périphérie de Paris… envolées ? Mais pour quel motif ? « Mensonges, infamies, interdiction de nos fêtes électro qui financent toutes nos actions sociales, artistiques, écologiques, menace sur l’avenir des salariés, des personnes fragiles hébergées, de nos milliers d’adhérents et bénévoles, sur la survie de nos animaux, refus de réponse à nos nombreux courriers et interpellations, manipulation des institutions… Attaques de toutes parts ! » Voilà la raison : couper les vivres aux exploitants en interdisant son principal moyen de revenu – et en ajoutant à cela une menace de couper le versement des subventions auxquelles la Ferme du Bonheur a droit. Une bien hideuse manière de lui couper l’herbe sous le pied.

Alors pour préserver notre nature, ce lieu magique et le travail de salariés et bénévoles qui luttent au quotidien pour faire de cet espace un lieu de retrouvailles, d’agriculture et culturel, signons la pétition.