#ouvrezlescinemas : une vingtaine de cinémas vont braver la loi pour diffuser des films au public

undefined 12 mars 2021 undefined 20h04

Margaux Polizzano

233 jours que les cinémas sont fermés. Jeudi 11 mars, l'Acid (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion) et le GNCR (Groupement National des Cinémas de Recherche) ont communiqué leur intention d’organiser une action symbolique pour contester la fermetures des salles obscures en ouvrant ce week-end au public et en diffusant des films. Les détails du déroulement restent pour le moment confidentiels, ainsi que la liste des cinémas participants.

Dans une lettre ouverte au président de la République Emmanuel Macron, la Fédération Nationale des Cinémas Français rappelle que « les salles de cinéma ont été fermées dans notre pays le 14 mars 2020 » et que malgré un protocole sanitaire strictement appliqué et des études françaises ou européennes qui « ont toutes conclu qu’il n’était pas plus risqué de se rendre au cinéma que de prendre les transports en commun ou de faire ses courses », les cinémas demeuraient fermés. Incompréhensible pour la FNCF, surtout que la culture manque cruellement aux Français et qu’on sait que notre moral est au plus bas. 

 
Occupation des lieux culturels

Les actions de ce week-end sont « tout à fait complémentaires » des occupations des théâtres selon le réalisateur Clément Schneider, également coprésident de l'Acid. Depuis le jeudi 8 mars, l’Odéon est occupé par des manifestants attendant désespérément des réponses d’un gouvernement qui reste sourd à l’appel à l’aide des professionnel.le.s de la culture. Depuis, une quinzaine de théâtres sont maintenant occupés et ce jusqu’à nouvel ordre. 

Roselyne Bachelot, la minisitre de la Culture invitée de France Inter ce vendredi 12 mars a annoncé l’intention du gouvernement de tout faire pour une « réouverture au cours du deuxième trimestre 2021 » et a annoncé de nouvelles aides d'un montant de 20 millions d'euros pour soutenir les professionnel.le.s. Une somme jugée insuffisante par la CGT du spectacle et un sentiment de méprise toujours aussi présent pour le monde de la culture.