Perspectives de réouverture, aides de l’État : on a pris des nouvelles du Rex Club

undefined 7 octobre 2020 undefined 17h37

Lisa B

S’il y a bien une industrie qui souffre de la crise sanitaire, c’est celle du spectacle. Plus précisément celle du clubbing. Après six mois de fermeture forcée à cause de la pandémie de Covid-19, « plus de 300 clubs en France ont déposé le bilan », précisait Patrick Mal-vaës, président du Syndicat national des discothèques et des lieux de loisirs (SNDLL) au mois d’août. Un bilan catastrophique qui fait froid dans le dos.

Le 11 mars dernier, puisque le gouvernement ne s’est pas montré à l’écoute, différents acteurs du secteur ont lancé l’Appel des Indépendants, un appel à la confiance et la solidarité pour mieux faire face à l’ampleur de cette catastrophe globale. Très vite, l’Appel a été rejoint par plus de 1 500 structures, parmi lesquelles Le Rex Club, boîte phare qui fait rayonner la nuit dans notre capitale. Son responsable communication et relations médias, Victorien Jacquemond, nous dresse le topo de ce que traverse l’établissement.


État des lieux 

« Pour l’instant, aucune perspective de réouverture » déplore-t-il. Le club étant totalement à l’arrêt depuis plusieurs longs mois, ce sont ses 20 employés qui se retrouvent au chômage, privés de leurs fonctions. Mais visiblement, tous sont pressés de retrouver leur activité : « Ne pas savoir quand le club rouvrira, c’est embêtant, on aimerait bien savoir quand est-ce qu’on pourrait recommencer à bosser pour pouvoir d’ores et déjà activer les bookings. »

Évidemment, le Rex nous manquera au moins encore jusqu’à février prochain. « Le décret d’état d’urgence sanitaire a été prolongé de trois mois – je crois. Initialement, c'était pour octobre 2021. Puis on nous parlait du mois de mars. Mais hier il a été confirmé que le décret sera finalement prolongé jusqu’au 31 janvier 2021 », rappelle Victorien, ce qui signifie que le monde de la nuit va encore devoir se serrer la ceinture pour les prochains mois à venir. Néanmoins, l’État verse quelques aides aux structures dans le besoin. « Pour le moment, tous les employés du club bénéficient du chômage partiel jusqu'à la fin de l'année. On touche aussi les aides du volet 1, qui sont de 1 500 euros par mois jusqu’au 31 décembre. À voir ce qu’on acceptera de nous verser pour l’année 2021, on ne sait pas encore trop comment ça va se passer de ce côté-là. On a fait la demande du volet 2 pour obtenir 10 000 euros par mois, ce qui permettrait de payer les diverses charges qu’on a et qui sont incompressibles ». Le Rex Club a également perçu une aide de 35 000 euros de la part du CNM (Centre National de la Musique, créé en 2020 et placé sous tutelle du Ministère de la Culture et de la Communication).

Et dialoguer avec le gouvernement, c’est possible ? « Pas directement, non », répond Victorien, selon qui la meilleure solution pour se faire entendre était encore de rejoindre le fameux Appel des Indépendants ; « on est adhérents avec les 1 600 autres signataires de l’Appel des Indépendants, qui a d’ailleurs lieu en ce moment même à Lyon ». Sur trois jours (du 6 au 8 octobre), le mouvement met en exergue l’urgence de tout faire pour préserver les structures et les centaines de milliers d’emplois directs et indirects, les intermittents et les prestataires qui en dépendent.

Malgré toutes ces difficultés, Victorien reste optimiste. Si ce n’est pas encore prêt d’arriver, le membre de la Rex Family envisage déjà le retour du club phare de la capitale : « Il n’y a pas de perspective, certes, mais on sait qu’on peut d’ores et déjà compter sur nos DJ's emblématiques pour pouvoir nous aider à faire une belle semaine de réouverture ! ». Et vivement ce jour !

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