Pour ses 25 ans, rendez-vous devant la dizaine de chars de la Techno Parade en septembre

undefined 5 juillet 2023 undefined 12h36

Guillaume Monnier

Initiée par le ministre de la Culture de l'époque, Jack Lang, la Techno Parade signe sa première édition en 1998 dans les rues de la capitale. 200 000 personnes défileront sous les grondements, scintillements et percussions de cette musique alors très incomprise, la techno. Pour appui, le ministre de l'Intérieur Charles Pasqua avait fait paraitre une circulaire en  dans laquelle il désignait « les soirées raves » comme « des situations à hauts risques ». Si aujourd'hui l'imaginaire collectif autour des musiques électroniques a changé, les raves n'en demeurent pas moins des espaces de fête, certes, mais aussi de luttes qui doivent être protégés et représentés. Cette ambition prendra encore tout son sens ce 23 septembre avec cette nouvelle édition de la Techno Parade spéciale 25 ans organisée encore et toujours par Technopol.

Une fête gâchée qui a tout déclenché

C'est en 1996, en plein contexte de diabolisation médiatique et politique des musiques électroniques et des fêtes qui y sont associées, que naît l'association Technopol. Plus précisemment suite à l'annulation de la soirée "Polaris" à la Halle Tony Garnier. Sous la pression de l’Association des discothèques de Lyon et sa région (ADLR), la Mairie de la ville retire les autorisations tardives à la soirée. Pas le choix pour les organisateurs, il faut annuler. Près d'un millier de personnes errent alors dans les rues de Lyon, orphelines d'une soirée qui n'avait rien d'illégal et où devait se produire Carl Cox...

La convergence des luttes des acteurs de la rave

C'en est trop, la scène techno, outrée de cette nouvelle stigmatisation de ses fêtes, se rassemble. C'est lors d'une réunion de près de 6 heures dans l'école d'architecture de Vaulx-en-Velin avec Patrick Mourre, futur créateur de Nuits Sonores, Eric Morand de F Communication (label co-fondé avec Laurent Garnier), les organisateurs d'Astropolis ou encore les représentants du Rex Club et de l'An-Fer de Dijon que naît l'association Technopol, désormais garante de la défense des cultures électroniques. 

Pour faire perdurer cet héritage, cette année, c'est notamment devant les chars de Family Piknik, des Soeurs Malsaines et La Vagabonde, de la Monarch Paris et le Liebe, du PROJET44 (Warehouse x Combeuil Audio x La Bringue x Visual Access x Continuum) et de Technopol en collab' avec Konbini que vous pourrez danser, briller, chanter, faire la fête (toujours gratuitement). Le reste de la programmation sera révélé dans les prochaines semaines.