Après tout, il existe bien des musées dédiés aux égouts, aux peignes et même aux châteaux en allumettes. Alors il était grand temps de remarquer qu’un musée sur la gueule de bois, dont nous sommes tous (ou presque) victimes quotidiennement, serait peut-être plus utile que d'informer sur les peignes et la plasturgie.
Il a ouvert le 1er décembre à Zagreb en Croatie, et rend hommages à la terrible gueule de bois qui nous tire sauvagement les cheveux de la tête chaque dimanche matin. Et encore, si c’était que le dimanche…
Au “Musée de la gueule de bois”, on se sent moins seul face à notre consommation excessive d’alcool. Pourquoi ? Parce qu’on découvre une flopée d’histoires et de souvenirs – certes un peu flous – de soirées un peu trop arrosées. Et sur les lendemains difficiles, évidemment.
Pensé par les concepteurs Rino Dubokovic et Roberta Mikelic, le musée propose ainsi 4 salles où se nichent plusieurs mini-jeux dont l’idée est de retracer les soirées de cuites. On y trouve la Rue et ses graffitis, squattée pour l’apéro, les Miroirs qui nous révèlent les dégâts de l’alcool sur notre visage, le Jardin où l’on se pose pour l’after puis la Chambre où le réveil se fait terrible.
Il s’agit ainsi de parcourir les différents espaces et d’y rassembler les indices pour retracer les soirées, comme des objets avec lesquels les gens se sont réveillés. Et puisqu’il s’agit d’être dans le vif du sujet lors de notre visite au musée, un shot de rajika, eau de vie locale, nous est offert à notre arrivée, après quoi on enfile une paire de lunettes simulant l’état d’ivresse.
Et comme il vient tout juste d’ouvrir, le musée n’est pas encore finit à 100%, mais Rino et Roberta envisagent pour la suite de mettre en place un bar où l’on trouvera des remèdes pour vaincre l’épouvantable gueule de bois.