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Aujourd'hui, un lieu de nuit peut officiellement devenir une "safer place"

undefined undefined 20 octobre 2022 undefined 11h50

undefined undefined 8 novembre 2022 undefined 13h40

Sylvain Di Cristo

Faire la fête sans se soucier de rien d’autre ? On y arrive. Soutenu par le Centre National de la Musique et le Ministère de la Culture, le label de qualité "ACT RIGHT" (de l'association du même nom) a mis trois ans pour être développé, et cela n’aura pas été en vain. Une fois décerné, ce label attestera que le personnel d’un établissement de nuit aura été formé à la prévention et la réduction des risques d'actes malveillants, mais aussi aux mises en place d'actions concrètes en faveur d'une fête plus responsable.

Cette labellisation s'articule autour de quatre volets :

  • Les discriminations, violences et harcèlements sexistes et sexuels
  • La réduction des risques et des dommages en milieux festifs
  • L’éco-responsabilité / le développement durable
  • La responsabilité sociétale / le développement social

Alors pourquoi est-ce si important d’obtenir ce label de qualité ? Du point de vue du public, pour qu’il se sente toujours plus en sécurité et qu’il sache dès l’entrée si le lieu saura prévenir et gérer au mieux les incidents qui pourraient s’y produire ; de celui de l’établissement, qu’il puisse officiellement se revendiquer "safer place" (ou plus précisément de "responsible place", selon ACT RIGHT), une appellation de plus en plus plébiscitée par le public. Pour rappel, on ne peut pas parler de "safe place" car – et c’est malheureux – aucun endroit ne peut être 100 % safe.

Concrètement, quels sont les points que l'établissement va devoir valider pour obtenir ce label de qualité, et donc qu'est-ce qui va peut-être changer demain dans vos établissements de nuit préférés ? En voici une liste incomplète, fournie par l'association à la demande du Bonbon Nuit – sachant que pour chaque volet, une trentaine d’axes seront développés :

Pour les violences et harcèlements sexistes et sexuels (VHSS) : prévenir, réduire les risques, prendre en charge les victimes

- former ses équipes (plus qu'un axe d'amélioration, c'est aussi et surtout un pré-recquis pour obtenir la labellisation) 
- faire de l'affichage au sein de sa structure, de son évènement 
- rédiger et diffuser une charte au sein des équipes, à son public 
- nommer un·e réferent·e en matière de violences et harcèlements sexistes et sexuels au sein de sa structure et durant les événements 
...

Pour réduire les risques et les dommages (RDR) : créer un environnement respectueux

- accueillir facilement des initiatives d'associations de prévention 
- informer son public des risques liés aux consommations et usages 
- proposer des softs, une offre sucrée, salée, à moindre coût pour le public 
- proposer des éthylotests, bouchons d'oreilles, préservatifs gratuits ou à prix coûtant 
...

Pour l’éco-responsabilité : mesurer, comprendre, réduire son impact environnemental

- réaliser un bilan de son empreinte environnementale 
- former, informer, sensibiliser ses équipes 
- réduire le gaspillage alimentaire (partenariat avec des associations) 
- avoir recours à un fournisseur d'énergie vert 
...

Pour la responsabilité sociale : encourager la parité, la mixité et l'inclusion au sein des équipes et programmations

- proposer une programmation paritaire 
- promouvoir la scène artistique locale 
- favoriser la professionnalisation et l'émergence artistique 
- proposer des tarifs solidaires au public 
...

À destination des pros : pour savoir quels établissements sont éligibles et quelles sont les démarches pour faire labelliser sa structure, c'est sur le site Internet d'ACT RIGHT et en détails ci-dessous :