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Italie : sous Meloni, les rave parties, c'est bientôt fini ?

undefined undefined 2 novembre 2022 undefined 15h42

undefined undefined 2 novembre 2022 undefined 17h20

Guillaume Monnier

Après Thatcher en 1989 outre-Manche, le gouvernement italien de Georgia Meloni part en guerre contre les organisateurs et participants aux rave parties. Un nouveau texte prévoit jusqu'à six ans de prison et 10 000 euros d'amende pour les organisateurs de fêtes illégales. L'opposition à la coalition de droite et d'extrême-droite italiennes s'est insurgée contre ces mesures. « C'est une erreur gravissime. Les raves n'ont rien à faire dans un tel texte. C'est la liberté des citoyens qui est remise en cause », s'est alarmé le patron du Parti démocrate, Enrico Letta, sur Twitter. 


Deux poids, deux mesures 

L'indignation est d'autant plus forte que les forces de l'ordre ont confisqué un système-son d'une valeur de 150 000 euros lundi lors d'une intervention contre une rave à Modène, alors que la veille, 2 000 personnes rendaient hommage sans être inquiétées au dictateur fasciste Benito Mussolini dans sa ville natale de Predappio. Pour Matteo Salvini, vice-président du Conseil des Ministres du gouvernement Meloni, la rave de Modène et la réunion de fascistes dans la ville de Mussolini sont « deux choses totalement différentes » : « Predappio est une manifestation qui se tient depuis de nombreuses années. S'agissant de la rave party, il y a eu une plainte du propriétaire » des terrains. La députée démocrate Ilenia Malavasi interrogeait mardi : « Qui décide de ce qui est dangereux ? Une rave ou un rassemblement de chemises noires qui insultent notre constitution ? ». Du côté du militant de la communauté LGBT Dario Accolla, ce n'est que la porte d'entrée avant des restrictions à plus grande échelle : « Ils veulent simplement nous interdire de manifester ».

Sur Twitter, Matteo Salvini a écrit : "La fête est finie." Un triste retour en arrière.