Lundi 21 juin, Technopol, l’association de défense des cultures et musiques électroniques, rencontrait le ministère de la Culture afin de discuter des nouvelles mesures sanitaires à mettre en place pour la reprise des concerts debout dès le 30 juin. Une bonne nouvelle qu’a annoncé Alain Griset, délégué aux PME, hier tout en confirmant en plus la réouverture des boîtes de nuit le 9 juillet. Cependant, au vu des événements qui se sont passés ce week-end à Redon près de Nantes, Technopol a demandé « la mise en place immédiate d’une médiation entre l’État et les acteurs de la Free Party ».
Une médiation pour éviter les violences incessantes de ces deux dernières décennies
Pour rappel, ce week-end était organisé à Redon près de Nantes une free party en hommage à Steve Maia Caniço, décédé le soir de la Fête de la musique 2019 à Nantes lors d’une charge policière sur un regroupement festif en bord de Loire. Les grands rassemblements non encadrés étant interdits, la police est intervenue sur les lieux afin de mettre fin à l’événement. Et comme les dispersions se passent rarement dans le calme ces derniers mois/années, la violence et les heurts n’ont pas tardé à éclater. Résultat : un jeune homme a perdu sa main dans les affrontements et le matériel de sono a été détruit à coup de hache ou de masse, en témoignent les vidéos qui circulent.
Une sorte de comble deux ans après la noyade de Steve, puisque ces violences redondantes et cette haine viscérale à l'égard de la fête de la part des autorités compétentes et des forces de l'ordre ne cessent pas. En dénonciation, plusieurs artistes avaient d'ailleurs demandé ce lundi 21 juin à boycotter la fête électronique à l'Élysée, notamment aux artistes présent·e·s du line-up, y voyant comme un instrumentalisation de la musique électronique par le gouvernement alors que celui-ci continue la guerre à la teuf.
La médiation a été actée « par Mr le Président de la République et Mme la Ministre de la Culture » et Technopol précise qu’il n’agira que « comme intermédiaire dans le cadre de cette médiation » et qu’il ne se substitura « en aucun cas aux acteurs de la Free Party qui porteront leur revendications ». L’objectif étant de trouver « un cadre permettant la tenue de ces événements dans les meilleures conditions » puisque de toute évidence, que le gouvernement le veuille ou non, ils ont et auront lieu.
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