Pourquoi La Darude est the place to be pour danser et suer

undefined 19 juillet 2021 undefined 17h40

Guillaume Monnier

C’est en descendant à l’arrêt de métro Porte de la Villette qu’on tombe nez-à-nez sur le cadre futuriste de la Cité des Sciences et de l’Industrie du parc de la Villette. En empruntant les pontons et chemins de métaux et de bitumes, on peut voir dans le reflet des vitres de la Cité les lumières rouges, bleues, violettes puis blanches du Cabaret Sauvage. Alors on pénètre dans l’enceinte du Cabaret…

Prenez une bouffée d’air, fini l’architecture minimaliste et futuristique des grands bâtiments, c’est un tout autre décor qui s’offre aux teuffeurs et teuffeuses de cette nuit. En arrivant, les transats s’agglutinent sous les arbres, les tables sont prises et quelques impatient·e·s sont déjà les yeux rivés sur l’un·e des artistes du soir, pourtant il est encore tôt. Ce soir-là, BEL AIR Sounds occupe le Cabaret Sauvage pour la nuit et pour une soirée spéciale « lofteurs et lofteuses » : La Darude.

 
Retour dans les années 2000 avec La Darude !

Les lunettes jaunes racing sont de sorties, les mèches sont décolorées, soirée loft oblige. Les sons aussi sont dans le thème : au menu du soir, de la bonne vieille eurodance et quelques pincées d’italo avec en accompagnement son lot de trance et de hard trance... ce soir ça envoie du lourd mon neveu !

La Darude prône un retour aux sources et pas n’importe lesquelles : celle des années 2000 comme nous l’explique Die Klar, membre du collectif BEL AIR Sounds et fondateur de la Darude. « À travers notre musique colorée et l’esthétique retro-pop de nos événements, on célèbre l’esprit fun et déjanté des années 2000 avec une image décalée et des valeurs de bienveillance et d’amour qui sont importantes pour nous ! »

Azo, Gaia Barella, DJ Kwam, Die Klar et Lori Booster sont les stars du soir. Aujourd’hui, c’est un Breton qui écrit l’article, forcément s’il fallait choisir un coup de cœur de la soirée, ce serait certainement la Morlaisienne Lori Booster qui obtiendrait nos faveurs pour sa jolie clôture tout en hard trance et en hardcore. Mais ce qu’il faut bien retenir, c’est que chaque set fût à la hauteur des envies de danser du public du début à la fin. Tellement le feu que la soirée a dû se voir imposer un entracte, trop de danseurs·ses voulaient profiter au plus près des artistes – soit directement sur scène ! Quelques secondes de sons coupés pour calmer les ardeurs des plus fougueux·ses du public, mais la soirée reprend de plus belle… Forcément des sons que tout le monde connaît samplés avec grand soin sur des instrumentals trance, ça fait mouche.

 
La quête de sons et d’ambiances différents

Entre marge des mastodontes que sont la techno et la house, il existe d’autres genres beaucoup moins en vogue actuellement. Depuis trois ans, La Darude souhaite mettre en avant l’eurodance et la trance ainsi que des sonorités rétro-pop qui donne directement l’impression de prendre un train quelque part entre le passé et le futur. En effet, comme l’explique Die Klar : « La trance et l’eurodance sont vastes, il y a de nombreux sous-genres qui s’entremêlent. À La Darude, on trouve aussi bien de l’eurodance rétro, de l’italo dance et de la makina que de la dream trance, de l’uplifting, de l’acid de la hard trance, de la happy hardcore et du hardstyle. » Des changements de genre à tout va qui font qu’on ne s’ennuie jamais…

Faire accepter ce genre de sonorités singulières et peu mises en avant nécessite une communication, un art du spectacle et de la dérision exemplaire. « On a dû mettre en place un univers visuel autour de ces genres, miser sur l’humour et le zéro prise de tête si bien que lorsque la première Darude a été balancée sur les réseaux, les gens ont cru à une blague », raconte Kwamē. Alors aux grand maux les grands remèdes ! Si un costume n’était pas obligatoire, il était vivement conseillé pour mieux rentrer dans l’ambiance. Quelques détails suffisent : « Du Vivelle Dop fixation extrême pour te faire une coupe à pic en mode Danzel - Pump it up, ça passe très bien aussi ! » rassure l’artiste.

Dans l’ensemble, c’est avec une grande satisfaction que BEL AIR Sounds a pu admirer les tenues de ces lofteurs et lofteuses d’un soir. « On était trop contents de voir des looks de ouf dans la soirée ! Il y avait des Lolitas aux mèches décolorées, des Blade arborant fièrement leurs lunettes de vitesse, mais aussi des féru·e·s de vitesse portant des habits de lumière et des tenues de pilote de course. » Avant d’ajouter en souriant : « Cristina Cordula peut vraiment être fière de nos lofteur·se·s ! »

Il faudra prendre son mal en patience avant de connaitre le lieu et la date de la prochaine Darude… En attendant on vous propose d’attendre en profitant des autres évènements du collectif BEL AIR Sounds, notamment en Suisse au Numerik Games Festival où on pourra admirer à nouveau Die Klar.