Un seul accord de piano peut faire disparaître vos cauchemars

undefined 12 novembre 2022 undefined 17h36

Guillaume Monnier

Si vous faites des cauchemars toutes les nuits, ne vous en faites pas, vous êtes loin d’être seul.e., de nombreuses personnes souffrent des mêmes maux. Le problème est que ces mauvais rêves peuvent provoquer un sommeil de mauvaise qualité entraînant souvent fatigue et anxiété. Mais d’après une étude menée par une équipe de chercheurs suisse et relayée par ScienceAlerte, il serait possible de faire disparaître ces fameux cauchemars en utilisant des techniques non invasives pour manipuler nos émotions.

« Il existe une relation entre les types d'émotion vécues dans les rêves et notre bien-être émotionnel », explique le psychiatre Lampros Perogamvros des Hôpitaux universitaires de Genève.


Combiner ces techniques pour manipuler les émotions dans les rêves

En 2010, des scientifiques découvrent que le fait d'émettre des sons associés préalablement à un souvenir pendant notre sommeil permet de consolider notre mémoire. Et pour le psychiatre Lampros Perogamvros et son équipe, cette méthode appelée "réactivation ciblée de la mémoire" (TMR) pourrait être la clé pour passer des nuits paisibles... particulièrement si celle-ci est combinée à la thérapie par répétition d'imagerie mentale (IRT).

À savoir que seule, l’IRT, technique où le patient réécrit ses cauchemars les plus récurrents en ajoutant une fin heureuse, n'est pas efficace pour tout le monde. Mais justement, cette étude menée sur 36 patients souffrant d'un trouble des cauchemars prouve que la combinaison de ces deux thérapies simples réduit considérablement la fréquence des cauchemars.


Des résultats prometteurs

Tout d’abord, les patients ont tous tenu un journal basé sur la méthode d’IRT, avant d’être divisés en 2 groupes. Seul le premier groupe a pu suivre la méthode de réactivation ciblée de la mémoire (TMR), établissant un lien entre une version positive de leurs rêves et un son, ici l'accord de piano C69.

Les patients des 2 groupes ont ensuite mis un bandeau détectant leur activité cérébrale avant de dormir. Toutes les 10 secondes l'accord de piano C69 était diffusé pendant le sommeil paradoxal. Après 2 semaines supplémentaires à écrire leurs rêves dans un journal et après trois mois sans aucun traitement, les échantillons ont été évalués.

Au début de l'étude, le groupe témoin faisait en moyenne 2,58 cauchemars par semaine, tandis que le groupe TMR en faisait en moyenne 2,94. À la fin de l'étude, le groupe témoin n'avait plus que 1,02 cauchemar hebdomadaire, tandis que le groupe TMR n'en avait plus que 0,19. Plus prometteur encore, le groupe TMR a signalé une augmentation des rêves heureux.