"La Viet connection" : l'un des plus gros réseaux de trafic d'ecstasy démantelé à Paris

undefined 3 avril 2023 undefined 15h19

Guillaume Monnier

Tout débute à l'automne dernier, lorsque 70 kg d'ecstasy sont retrouvés dans les locaux d'une société d'import-export du Kremlin-Bicêtre. Les pilules transitaient cachées dans d'autres marchandises tout à fait légales, comme des produits de soin ou des tubes de dentifrice. Parmis les personnes impliquées, certains conditionnaient les produits, les stockaient ou les vendaient. « L’ecstasy est fabriquée dans plusieurs pays de l’Est dans des laboratoires tenus par le cartel vietnamien. La drogue est ensuite acheminée jusqu’à un pays de transit. Pendant longtemps, c’était en Allemagne. Depuis quelques temps c’était en France. Dans ces pays de l’ancienne Union soviétique, la Viet connection est toujours en place », témoigne une source proche du dossier au journal Le Parisien. À la tête de cet important trafic en France, N’Guyen V. dit "Le Gros". 


Des enregistrements téléphoniques accablants

Cet homme a été arrêté récemment et est actuellement interrogé par la SDPJ 94 (service départemental de la police judidiaire du Val-de-Marne). Si pour l'heure, "Le Gros" demeure muet face aux enquêteurs, les enregistrements téléphoniques le trahissent. Sa femme, une coiffeuse qui revenait des Pays-Bas, est elle aussi mise en examen. Tout comme un couple vivant à Vitry dont la femme, mère d'un enfant de trois ans, a elle été remise en liberté. Au total, sept personnes sont en détention provisoire. 


Des trafics illégaux en hausse

Entre 2021 et 2022, les saisies d’ecstasy/MDMA ont augmenté de 6% (1 543 421 comprimés saisis). Elles ont été multipliées par 10 en dix ans. L’année dernière à Paris, les services de la préfecture de police ont mis la main sur 657 000 comprimés d’ecstasy/MDMA (contre 99 800 en 2021).