La Ville de Paris a tranché : PériPate est mort

undefined 16 janvier 2020 undefined 11h30

Lucas Javelle

Après un espoir communautaire de voir le PériPate renaître de ses cendres, le verdict sans appel de la Ville de Paris sur son avenir a été rendu. Triste nouvelle.


On vous en parlait en octobre dernier dans un article
qui sonnait déjà l’alerte : ils voulaient tuer le PériPate. À la grande tristesse de nous autres adorateurs de la fête libre et indépendante, ils ont réussi. Hier, la Ville de Paris a passé « un simple coup de téléphone » pour annoncer à Aladdin, fondateur, que leur projet n’est pas retenu. PériPate doit ainsi mettre la clé sous la porte jusqu’à nouvel ordre.

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Au-delà de cette sentence tranchante, l’équipe reproche à la Ville de Paris son manque de transparence et d’explications. Pourquoi le Freegan Pony ne sera plus ? La question est laissée sans réponse, bien que la team souligne « une obligation légale d’indiquer les raisons qui l’ont conduite à signer l’acte de mort » du lieu.

Une amertume indigeste se fait ressentir du côté de PériPate, qui pointe notamment du doigt d’anciens collaborateurs et amis qui auraient profité de l’occasion pour s’inspirer des valeurs et fonctionnement de la célèbre soirée pour lancer FAWA, leur propre projet retenu par la Ville. Aladdin dénonce : « Je laisse chacun juge de la moralité d’une telle démarche. ».

Dans les commentaires du communiqué publié sur Facebook dans la journée du mercredi 15 janvier, le soutien affiché par la communauté de PériPate réchauffe un tant soit peu les cœurs. « Merci la Ville de Paris et Anne Hidalgo pour, une fois n’est pas coutume, prendre des décisions qui vont à contre-sens des désirs et besoins des Franciliens… » D’autres témoignent de leur expérience : « Ça a été court mais c'était bien. On fera chier nos petits-enfants en leur parlant de la PériPate comme nos vieux nous ont saoulés avec le Palace. Merci. ».

On espère que le chapitre PériPate n’est pas totalement clos, et qu’une solution future sera trouvée pour permettre à l’une des rares fêtes libres de continuer à diversifier le champ des possibles de la nuit parisienne.