Le 31 mars dernier, le président de la République annonçait les énièmes mesures de confinement. Il a du même coup esquissé un calendrier pour la réouverture des lieux culturels en donnant une "date" : mi-mai. Après de très (trop) longs mois d’attente où le monde culturel s’est senti délaissé et incompris puisque non essentiel, il était temps. La FNCC publie donc les quatre enjeux principaux auxquels le monde de la culture doit se préparer.
Un plan, quatre étapes
Premièrement, préparer non seulement la réouverture des lieux, mais aussi la reprise de l’ensemble des activités artistiques et culturelles – pas que les festivals, les spectacles, les animations et les fêtes. En gros, tout ce qui entoure l’événementiel du monde culturel, et notamment les spectacles de fêtes dans l’espace public et en extérieur sur lesquels travaillent en ce moment même de nombreuses collectivités territoriales.
Deuxièmement, préparer la reprise des pratiques artistiques car, depuis des mois, les ateliers, les cours ou encore les stages se sont arrêtés. Prévoir donc les conditions de possibilités pour la reprise de ces activités artistiques amatrices.
Assurer une collaboration sans faille avec les collectivités qui sont les représentantes même des territoires et de leurs habitant.e.s. Une coopération nécessaire afin de passer un « bel été culturel ».
Enfin, poser la question des financements. Bien que le ministère de la Culture ait annoncé des aides à hauteur de 30 millions d'euros pour les festivals, cela suffira-t-il quand on voit à quel point le secteur culturel a été impacté par la crise sanitaire ? Que les théâtres et autres lieux culturels sont toujours occupés et que le gouvernement peine à entendre leurs revendications ?
L’incertitude et l’inquiétude persistent au sein du monde de la culture ; il faudrait un peu plus qu’une date pour rassurer un secteur à l’agonie. Mais pour l’heure, c’est (encore et toujours) du confinement et de fermetures dont il s’agit.