Le Gouvernement lance un plan anti-GHB pour la réouverture des boîtes de nuit

undefined 15 février 2022 undefined 14h28

Maria Sumalla

Le 16 février marque la réouverture des discothèques. Ça y est, la nuit parisienne va pouvoir reprendre tranquillement son cours. L’occasion aussi de faire une piqûre de rappel sur les dangers potentiels.

Marlène Schiappa, ministre déléguée, a présenté à nos confrères du Parisien des mesures mises en place contre le problème croissant du GHB dans les lieux de sorties. On l’a tous vu passer, depuis octobre, le hashtag #BalanceTonBar afflue sur les réseaux sociaux. Un nombre incalculable de personnes ont témoigné de leur soirée innocente terminée en désastre après s’être fait drogué au GHB. Une drogue difficilement détectable (sans couleur et sans odeur) qui est connue pour causer des pertes de mémoire conséquentes. C’est malheureusement ce facteur qui empêche bien des fois aux victimes de porter plainte. Et concrètement, qu’est-ce que le Gouvernement va faire pour remédier au problème ? 

Un QR code messagerie 

Une grande campagne de prévention va être déployée ce mercredi 16 février, pour la réouverture des boîtes de nuit et de la vie nocturne. Comment va-t-elle être mise en place ? D’abord, par une flopée d’affiches couleur orange (au moins plus difficile de les rater) avec des phrases de sensibilisation : « Ton ami·e a été drogué·e ? », « Tu penses avoir été drogué·e ? ». Sur ces mêmes affiches, un QR code est disponible pour vous ramener directement à une messagerie gratuite, reliée à un gendarme ou policier. Bien évidemment, peu importe l’heure, la messagerie est ouverte de jour comme de nuit. Cette démarche a été menée par la mission interministérielle contre les drogues, en collaboration avec l’Union des métiers et des industries de l’Hôtellerie. Pour donner plus de sens à la démarche, Marlène Schiappa a aussi demandé à ce que les victimes inconscientes subissent systématiquement un prélèvement toxicologique. 

On a déjà vu à l’échelle sociale, des démarches émerger pour lutter contre la drogue du violeur. Il y a quelques années, le vernis anti-drogue avait été grandement médiatisé (un vernis changeant de couleur au contact de drogue). Plus récemment, des bars ont pris l’initiative de vendre des couvercles de verre pour passer la soirée en toute tranquillité. Cette fois-ci, le Gouvernement a enfin décidé de prendre ses responsabilités.