Pourquoi écouter de la musique sur Spotify, c'est pas écolo

undefined 11 avril 2019 undefined 16h10

Lucas Javelle

Avis à tous les écolos de ta région. Vous faites les malins avec votre taxe carbone, à utiliser des bougies chez vous et rouler au maïs alors que, finalement, votre compte Spotify pollue bien plus que les CD’s que vous avez arrêtés d’acheter « parce que le plastique tue notre belle planète ». Et vlan ! Dans les dents les bobos gauchistes.

C’est dans une toute récente étude qu’a publié l’Université de Glasgow, en Écosse, à l’occasion du Disquaire Day qui arrive à grands pas. Après une rétrospective de plus d’une centaine d’années sur la production et les ventes des différents formats de consommation de la musique, le constat est dur : le streaming musical pollue deux fois plus que tout le reste.

En 2000, la hausse des ventes de CD entraîne la production de 56 000 tonnes de plastique. En 2016, ce sont "seulement" 8 000 tonnes qui sont produites. Tout cela en comptant seulement les États-Unis (imaginez le monde entier). Un changement presque radical, en bonne voie… Mais c’était sans compter sur les plateformes de streaming et les ventes digitales.

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Asimom (@asimom_official) le

Comment du digital peut-il polluer ? Réfléchissez un peu. Pour héberger ces millions et milliards de données, il faut des serveurs. Ces serveurs, implantés dans des "fermes" de données (les fameux data centers), ont besoin de beaucoup, beaucoup, beaucoup d’électricité. En convertissant le plastique produit par rapport à l’énergie et les ressources consommées par le digital, on se rend compte qu’il "produirait" entre 200 000 et 350 000 tonnes de gaz à effet de serre à lui seul, contre 150 000 pour l’ensemble des supports physiques. Soit le double.

On ne compte pas non plus vos smartphones, iPods et quelques lecteurs MP3 (si vous êtes de la vieille école, ou juste bizarres) dont la production vient ajouter des milliers de millions supplémentaires de plastoc. Bravo, hein.