1

À voir en janvier : l'exposition Efflorescence de Virgil Abloh

undefined undefined 16 janvier 2020 undefined 16h42

undefined undefined 16 janvier 2020 undefined 18h03

Manon Merrien-Joly

Il y a des êtres humains qui semblent avoir plus d'heures que d'autres au sein d'une même journée. Virgil Abloh est de ceux-là : le fondateur d'Off-White, directeur artistique des collections homme de Louis Vuitton, DJ, architecte et artiste inaugure une exposition à Paris. 


En un mot : béton. Ce mercredi 15 janvier, Virgil Abloh a lancé l'exposition Efflorescence à la galerie Kréo dans le 6e arrondissement. Il se concentre ici sur ce seul matériau et la façon dont l'homme et l'environnement interagissent avec. Après sa collection capsule conçue pour Ikea l'hiver dernier ou, dans un autre genre, sa collaboration avec l'artiste japonais Takashi Murakami à la galerie Gagosian, Abloh a conçu en 2019 une collection ultra-subversive composée de 20 pièces – tables rondes et basses, consoles, assises, vases et miroirs. Si la ressemblance de certains éléments avec les modules d'un skatepark est troublante, le créateur traduit : « il s’agit de concevoir un langage de subversion de la norme que le touriste comme le puriste peuvent tous les deux comprendre ». 

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par @virgilabloh le

Puristes et touristes pourront donc contempler ensemble plusieurs pièces de béton taguées, comme tout droit sorties de la rue, mais dans un endroit clos. Subversion oblige, on peut lire "ACID" sur un banc en béton : ode à la TB-303 ? Nul ne le sait. On aperçoit aussi un miroir qui semble issu de la copulation entre un miroir, une coque d'iPhone et un morceau de gruyère : « J'ai créé ces formes en béton qui construisent un espace entre la sculpture et les objets du quotidien. Le nom de l'exposition, "Efflorescence", renvoie à l'effet de poumon de verdure que ces objets provoqueraient dans un environnement urbain ; il s'agit essentiellement d'aimants pour graffitis à noms multiples, qui se distinguent par cette forme brutaliste, les œuvres sont formées dans le béton. Les miroirs en acier se rapportent à ma réticence au fait de « juger un livre par sa couverture », d'où les mêmes vides circulaires », a décrypté le designer sur son compte Instagram. N'espérez cependant pas vous asseoir dessus. 


Efflorescence à la galerie Kréo
Jusqu'au 10 avril 2020
Entrée libre
Plus d'infos